La question de l'efficacité en travail social : entre directives et pratiques professionnelles. Le cas d'un dispositif de protection de l'enfance
Auteur / Autrice : | Stéphanie Defaux |
Direction : | Véronique Tiberghien-Leclercq, Thérèse Levené |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de l'éducation |
Date : | Soutenance le 09/12/2013 |
Etablissement(s) : | Lille 1 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de l'homme et de la société (Lille ; 2006-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre interuniversitaire de recherche en éducation (Villeneuve d'Ascq, Nord) |
Résumé
L’évaluation vient s’imposer en France dès les années 1970 par le biais des politiques publiques avec l’idée d’une rationalisation des choix budgétaires afin d’assurer la maîtrise des dépenses. Le champ de la protection de l'enfance n'échappe pas à ces évolutions et, dans une perspective d'efficacité, la loi sur la réforme de la protection de l'enfance du 5 mars 2007 impose la création d’un dispositif : la ''cellule de recueil, de traitement et d’évaluation des informations préoccupantes''. Ce dispositif, décentralisé, a pour finalité de ''rationaliser'' la procédure de signalement des enfants dits ''en danger'' ou ''en risque de l’être''. Sa mise en œuvre enjoint les travailleurs sociaux à davantage d’efficacité. Nous émettons l’hypothèse que cette nouvelle injonction influe sur les pratiques des professionnels, en charge de l’évaluation des situations de ces enfants repérés. 175 travailleurs sociaux ont accepté de dévoiler leurs conceptions et de rendre compte de leurs pratiques. Ils donnent à voir les effets de la loi de 2007 et du nouveau cadre qu’elle impose sur leur rapport à l’institution, à l’usager et à leur propre action en matière d’évaluation. Au final, en quoi l’exercice de leur mission se trouve-t-il bousculé ? Cette investigation contribue à l’analyse du champ du travail social au travers de ses acteurs s professionnels en charge des enfants en danger ou en risque de l’être et se focalise sur la mise en évidence de nouvelles contradictions en émergence depuis l’introduction du ''New Public Management'' en protection de l’enfance.