Mgr François Gaspard de Jouffroy-Gonsans, évêque zélé des Lumières face à la Révolution (1721-1799)
Auteur / Autrice : | Xavier Brilland |
Direction : | Brigitte Waché, Frédérique Pitou |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Soutenance le 26/09/2013 |
Etablissement(s) : | Le Mans |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sociétés, Cultures, Echanges (SCE) (Angers) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de recherches historiques de l'Ouest (Rennes) (2006-2016) - CERHIO |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Mgr François-Gaspard de Jouffroy-Gonsans appartient au corps épiscopal français engagé dans cette époque de transition que constitue la seconde moitié du XVIIIème siècle. Cette thèse vise à appréhender l’individualité de ce prélat à partir de sa pratique épiscopale, mais aussi sous l’angle de son engagement social, politique et religieux, et de sa personnalité tantôt vantée, tantôt décriée. Le parcours ecclésiastique atypique de ce cadet de noblesse provinciale est retracé en étudiant les réseaux qui ont porté sa carrière. Nommé en 1774 sur le siège de Gap puis transféré sur le siège plus prestigieux du Mans dès 1778, Mgr de Jouffroy-Gonsans apparaît comme un laboureur et un administrateur de diocèse. Soucieux de l’amélioration de la pratique des fidèles et de la réforme du clergé dont il a la charge, il demeure très attaché à l’unité décisionnelle et gallicane du corps épiscopal français. Son action diocésaine se révèle être le fruit d’une adaptation de l’ecclésiologie tridentine aux idées des Lumières. Elu aux Etats généraux de 1789, et député siégeant à la droite de l’Assemblée constituante, il s’engage dans une première contre-révolution se limitant au domaine religieux. En exil à partir de 1792, il poursuit son administration diocésaine et organise un système missionnaire permettant de poursuivre une réforme du clergé et de maintenir dans le Maine le culte catholique durant la période révolutionnaire.