La question indienne en Équateur dans les premières années du XXIème siècle à travers la publication KIPU. El mundo indígena en la prensa ecuatoriana. Perception d’une réalité
Auteur / Autrice : | Didier Vitry |
Direction : | Jean-Pierre Tardieu |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Études hispaniques |
Date : | Soutenance le 02/12/2013 |
Etablissement(s) : | La Réunion |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences humaines et sociales (Saint-Denis, La Réunion ; 2010-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de recherches littéraires et historiques de l'océan Indien (Saint-Denis, Réunion) |
Jury : | Président / Présidente : Michel Bertrand |
Examinateurs / Examinatrices : Bernard Champion | |
Rapporteur / Rapporteuse : Bernard Lavallé |
Résumé
En Équateur, les « nationalités et peuples indiens » sont devenus des acteurs incontournables de la scène publique, depuis plus d'une vingtaine d'années. Le caractère plurinational de l'État, longtemps réclamé, est finalement inscrit dans la Constitution de 2008. Selon les chiffres officiels, les Indiens représentent 7% de la population totale. Leur principale organisation avance parfois le chiffre de 45%. Leurs fédérations et confédérations ont su conquérir des espaces afin de participer plus directement à la vie du pays. Les Indiens ont gagné en visibilité et en respectabilité, bien que leurs actions - après avoir bénéficié du soutien de la population « blanche-métisse » - n'aient cessé d'être discréditées tout au long de la première décennie du XXIème siècle. L'intérêt que les Indiens ont pu susciter en Équateur a sans doute contribué à la publication par les Éditions Abya Yala de Quito, de 1987 à 2007, d'une compilation d'articles de presse consacrés à la question indienne, intitulée KIPU. El mundo indígena en la prensa ecuatoriana. Ces textes ont constitué un terrain d'étude satisfaisant pour tenter d'intercepter le regard de la société globale sur cette « forte minorité ethnique ». Nous nous sommes limité à la période 2000-2004, qui représente sans doute le deuxième grand tournant dans l'histoire des mouvements indiens contemporains dans le pays. Il est difficile d'obtenir un instantané très net de ces cultures sans cesse en mouvement. La société équatorienne garde, au cours de ces années, une image floue de « ses » Indiens. Ils se révèlent cependant au monde moderne, en s'inscrivant dans un processus global d'« indigénisation de la modernité ». En Équateur et dans la plupart des pays d'Amérique latine, l'Indien se déclare d'ailleurs plutôt indígena que indio. Il reste insaisissable pour beaucoup et on le dit parfois assimilé ou disparu. Mais il semble que son histoire future soit la chronique d'une survie et d'une vitalité annoncées.