Thèse soutenue

La contribution des Français à l'étude du swahili : le cas de Charles Sacleux (1856-1943)

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Auteur / Autrice : Norbert Mtavangu
Direction : Odile Racine
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Etudes africaines
Date : Soutenance le 05/12/2013
Etablissement(s) : Paris, INALCO
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Langues, littératures et sociétés du monde (Paris)
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Odile Racine, Marc Van Campenhoudt, Sylvester Nhneanotnu Osu, Tamás Szende, Raphaël Kabore
Rapporteurs / Rapporteuses : Marc Van Campenhoudt, Sylvester Nhneanotnu Osu

Résumé

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Le swahili, avec presque 100 millions de locuteurs, est la langue bantu la plus dispersée, étudiée,diffusée et la plus importante. Cette langue officielle de la Tanzanie, du Kenya et de l’Ouganda est aussi une langue de fonctionnement de l’Union Africaine. Le swahili qui a absorbé un important lexique du monde arabe, fruit des interactions commerciales et sociales séculaires continue à adopter de plus en plus de termes anglais en conséquence de la colonisation et du développement en science et en technologie. Du fait que sa description fut dirigée et influencée par les Anglais et les Allemands, le rôle des Français fut négligé et écarté, laissant l’histoire du swahili incomplète.Pourtant, la contribution des Français à l’étude du swahili n’est pas négligeable, tout d’abord par l’œuvre des missionnaires de la Congrégation du Saint-Esprit et les Pères Blancs dès le XIXe siècle, puis depuis 1960 par les travaux menés en France par les enseignants/chercheurs de cette langue. La recherche effectuée à partir des archives ainsi que des interviews faites pour le compte de la présente étude montrent que le spiritain Charles SACLEUX joua un rôle considérable dans l’étude du swahili.Les documents rédigés par ce polyglotte et botaniste, dont le monumental dictionnaire swahili français(1939) révèlent des informations rares surtout en étymologie, lexicographie,dialectologie et ethnolinguistique ainsi qu’une perspective intégrale et descriptive contrairement à ses contemporains qui se servaient de la méthode prescriptive. Il est donc souhaitable que les dictionnaires de SACLEUX soient réétudiés et intégrés dans le swahili standard.