Pouvoir, Eglise et société en Hongrie communiste, 1944-1964 : histoire intérieure d’une domination
Auteur / Autrice : | Nicolas Bauquet |
Direction : | Marc Lazar |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Soutenance le 13/12/2013 |
Etablissement(s) : | Paris, Institut d'études politiques |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de Sciences Po (Paris ; 1995-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre d'histoire de Sciences Po (Paris) |
Jury : | Président / Présidente : Antoine Marès |
Examinateurs / Examinatrices : Marc Lazar, Paul Gradvohl, Patrick Michel, Máté Botos | |
Rapporteur / Rapporteuse : Paul Gradvohl, Patrick Michel |
Mots clés
Résumé
Cette thèse retrace l’évolution des rapports entre le pouvoir communiste, l’institution ecclésiastique et les laïcs catholiques en Hongrie, de l’arrivée de l’Armée rouge, à la fin de l’année 1944, jusqu’à la signature de l’Accord partiel entre le Saint-Siège et le gouvernement hongrois, le 15 septembre 1964. Elle retrace le processus au terme duquel la domination communiste a été profondément intériorisée, aussi bien par les membres du clergé que par les fidèles eux-mêmes. Elle cherche aussi à comprendre de quelle manière cette domination a pu influer sur l’évolution de la vie ecclésiale et religieuse. Elle vise enfin à reconstituer la dynamique politique qui a porté cette volonté de domination, et la manière dont elle s’est transformée, notamment après le choc de la révolution de 1956. La thèse s’appuie sur un large corpus de sources inédites ou publiées, issues aussi bien de l’appareil de l’Etat-Parti (police politique, Bureau des Affaires ecclésiastiques, département de l’agit-prop du Parti) que de celui de l’Eglise (archives épiscopales, des ordres religieux ou des paroisses), corpus complété par des témoignages et des archives orales, produits avant comme après la chute du régime communiste. La thèse est divisée en trois grandes parties chronologiques : les années d’après-guerre, de 1944 à 1948 ; les années staliniennes, de 1948 à 1956 ; les premières années du kadarisme, de 1956 à 1964. A ce découpage chronologique se superpose une structure qui distingue les trois points de vue étudiés dans la thèse : celui de l’appareil communiste, celui de l’institution ecclésiastique et de la société cléricale, et enfin celui des laïcs.