Sociologie de la reconnaissance internationale d'Etat : deux siècles d’évolutions et de transformations
Auteur / Autrice : | Martine Alonso Marquis |
Direction : | Guillaume Devin |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Science politique. Relations internationales |
Date : | Soutenance le 04/10/2013 |
Etablissement(s) : | Paris, Institut d'études politiques |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de Sciences Po (Paris ; 1995-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de recherches internationales (1952-.... ; Paris) |
Jury : | Président / Présidente : Bertrand Badie |
Examinateurs / Examinatrices : Guillaume Devin, Bertrand Badie, Pino Arlacchi, Thomas Lindemann, Geneviève Bastid Burdeau | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Pino Arlacchi, Thomas Lindemann |
Mots clés
Résumé
Chaque acteur d’une société élabore des stratégies pour obtenir l’approbation et la reconnaissance de ses pairs. En fonction de son niveau d’approbation, un acteur déduit son rôle et sa place au sein de la société. Cette thèse entreprend de répondre à une série de questions suscitées par la transposition de l’important constat ci-dessus à une problématique aux implications globales : la reconnaissance est un processus indispensable pour la stabilisation des relations internationales, notamment au regard de ses conséquences. Mais contrairement aux analyses qui en ont été faites jusqu’à présent, elle ne peut être uniquement envisagée dans sa dimension politico-juridique, c’est-à-dire en opposant règle de droit et pratiques des états. La reconnaissance est un « fait social total » de l’arène des relations internationales. S’inspirant des traditions sociologiques durkheimiennes et éliasiennes, cette thèse tente de démontrer dans quelle mesure les évolutions et transformations au sein de ce que nous considérons comme une « institution de la reconnaissance », reflètent les mutations globales de l’espace des relations internationales. Ainsi, notre thèse entreprend de déconstruire le processus de reconnaissance pour en proposer une lecture alternative et une compréhension nouvelle, plus proche de la réalité sociale internationale. Partout dans le monde, dans un système international de plus en plus basé sur la compénétration des sociétés, on observe une exposition importante des attentes et des demandes de reconnaissance, celles-ci étant sources de tensions et de conflits. Les changements systémiques du siècle dernier sont la cause d’insatisfaction des sociétés et acteurs qui sont exclus du jeu international. Le déni de reconnaissance peut entrainer des conséquences profondément négatives et nous oblige donc à prendre également en compte dans notre analyse les dimensions éthiques de la reconnaissance.