Thèse soutenue

Caractérisation des brûlures cutanées induites par la Lewisite chez la souris SKH-1 par des approches non invasives, cellulaires et moléculaires

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Auteur / Autrice : Nina Nguon
Direction : Frédéric Dorandeu
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de la vie
Date : Soutenance le 13/06/2013
Etablissement(s) : Grenoble
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale chimie et science du vivant (Grenoble ; 199.-....)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Institut de Recherche Biomédicale des Armées
Jury : Président / Présidente : Vincent Danel
Examinateurs / Examinatrices : Diane Agay, Laurent Taysse, Isabelle Boudry
Rapporteurs / Rapporteuses : Laurence Vian, Jerôme Guitton

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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La lewisite est une arsine organique de la catégorie des vésicants dont l'antidote est le British Anti-Lewisite. Cet agent chimique de guerre dont la menace d'utilisation reste d'actualité, provoque après contact cutané, des lésions allant de l'érythème à la vésication plus ou moins étendue selon la dose reçue. Les données de toxicité, en particulier humaines, sont restreintes et parfois contradictoires, ce qui limite la pertinence d'une description précise des symptômes et de leur chronologie d'apparition. Les traitements actuels des brûlures cutanées sont peu spécifiques, uniquement symptomatiques, et s'inspirent généralement des approches utilisées dans le cas des brûlures thermiques. Dans ce contexte, il nous a semblé important de mieux comprendre les mécanismes lésionnels associés à une exposition cutanée à la lewisite. Ces étapes de compréhension physiopathologiques permettent d'identifier des cibles potentielles pour des interventions pharmacologiques et sont également nécessaires et préalables à l'établissement de nouvelles stratégies curatives. C'est dans ce cadre que s'est inscrit notre travail de recherche. En privilégiant une approche expérimentale chez l'animal, la souris sans poils SKH-1, le travail a consisté dans un premier temps à décrire l'évolution temporelle des lésions cutanées induites par une exposition de la peau du dos de la souris à des vapeurs saturantes de lewisite. Le processus lésionnel a été suivi pendant les 3 premières semaines après l'exposition permettant ainsi de couvrir les différentes phases de la cicatrisation cutanée. Un suivi à plus long terme sur 27 semaines a été également réalisé. L'utilisation de différentes méthodes d'exploration fonctionnelle a permis d'étudier la couleur de la peau, d'évaluer l'intégrité de la fonction barrière ainsi que les propriétés biomécaniques de la peau. Ces études ont été complétées par des analyses microscopiques des tissus lésés. Dans un deuxième temps, des cibles clés de la toxicité cutanée de la lewisite ont été identifiées par des approches génomiques et biochimiques. Sur une cinétique courte de 7 jours après l'exposition, les transcrits de gènes cibles ont été quantifiés par RT-qPCR. Ces données ont été complétées par une analyse protéique faisant intervenir différentes méthodes d'analyse complémentaires de puce à protéines, de western blot et de zymographie sur une cinétique plus longue de 14 jours. Pour terminer, l'intérêt de la détersion hydrochirurgicale associée à une thérapie matricielle a été envisagé pour traiter les lésions cutanées induites par la lewisite.