Thèse soutenue

Du pinceau à la plume : la peinture dans l'oeuvre d'Antonio Tabucchi
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Auteur / Autrice : Barbara Aiosa-Poirier
Direction : Christophe Mileschi
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Etudes italiennes
Date : Soutenance le 02/12/2013
Etablissement(s) : Grenoble
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale langues, littératures et sciences humaines (Grenoble ; 1991-....)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Groupe d'études et de recherches sur la culture italienne (Grenoble ; 1991-2015)
Jury : Président / Présidente : Serge Stolf
Examinateurs / Examinatrices : Serge Stolf
Rapporteurs / Rapporteuses : Anna Dolfi, Perle Abbrugiati

Résumé

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La thèse se propose d'explorer les rapports entre la peinture et l'œuvre de l'un des écrivains italiens majeurs de la deuxième moitié du XXème siècle et du début du siècle successif, Antonio Tabucchi (1943-2012). Ce travail vise à avancer dans la compréhension de l'œuvre narrative tabucchienne, tout en fournissant un parcours de l'œil, du regard et du voir, où l'œil, le regard et le voir sont alternativement ceux de l'écrivain, de ses personnages et du lecteur. Dans ce parcours, se déployant par étapes successives et par de continuels allers et retours entre les mots et les images, le langage verbal est le centre incontournable. La peinture y est un objet d'étude, mais avant tout le principal moyen d'analyse, nous permettant d'étudier et de saisir au plus près les textes. Le parcours proposé est divisé en trois parties, chacune consacrée à une modalité différente de la présence de la peinture dans l'œuvre tabucchienne. De ces trois parties, la première s'intéresse plus particulièrement aux images peintes apparaissant dans l'univers de l'écrivain italien. Il y est notamment question des différentes possibilités de leur identification, de la place qu'elles occupent, des fonctions qu'elles jouent à l'intérieur de l'œuvre et pour sa compréhension. Dans cette première étape de notre étude, une place de choix est laissée à la citation picturale, à son mode d'être, son rôle et son fonctionnement pour le lecteur. La deuxième partie de la thèse se concentre principalement sur l'allusion picturale et plus particulièrement sur la capacité des mots de donner à voir, d'évoquer des peintures en l'absence de toute référence picturale à proprement parler. À l'intérieur de cette partie, l'écart entre le lisible et le visible, entre ce qu'on lit et ce que l'on voit apparaît comme la principale clé herméneutique du texte. Enfin, la troisième partie de cette thèse fait de la peinture un modèle pour lire le texte, fixant l'attention du lecteur sur un champ d'étude problématique, aux enjeux théoriques majeurs, celui des correspondances entre littérature et peinture. Dans cette partie, après une introduction plus théorique permettant d'étayer la question abordée, nous passerons de la question des analogies entre les artistes à la recherche d'équivalences et d'effets semblables obtenus par l'écrivain et les peintres par les moyens de leurs propres arts. Liées entre elles par la méthodologie adoptée et les finalités poursuivies, ces trois parties n'en sont pas moins autonomes, car chacune d'entre elles met en avant un rapport différent entre peinture et littérature, une modalité distincte du transfert entre les arts.