Thèse soutenue

Police et sécurité : les effets de l'environnement local sur les pratiques policières en France et en Italie

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Auteur / Autrice : Laura Boschetti
Direction : Sebastian Roché
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Science politique
Date : Soutenance le 28/10/2013
Etablissement(s) : Grenoble
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale sciences de l'homme, du politique et du territoire (Grenoble ; 2001-....)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Pacte, laboratoire de sciences sociales (Grenoble, Isère, France)
Jury : Président / Présidente : Jacques de Maillard
Examinateurs / Examinatrices : Tommaso Vitale
Rapporteurs / Rapporteuses : Anne-Cécile Douillet, Yves Surel

Résumé

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La thèse repose sur la comparaison des relations entre la police et d'autres organisations locales en France et en Italie, à partir de l'examen des deux cas d'étude : la ville de Grenoble, en France, et la ville de Bergamo, en Italie. La recherche repose sur quatre études ethnographiques, qui ont concerné, entre mai 2008 et mai 2012, la Direction Départementale de la Sécurité Publique de l'Isère, la Police Municipale de Grenoble, la Questura di Bergamo et la Polizia Locale di Bergamo. La recherche se fonde sur l'hypothèse qu'au niveau local, la politique locale de sécurité est le résultat d'un processus de coproduction et de négociation qui, d'une part, engage le fonctionnement interne de la police et qui, d'autre part, est liée à ses interactions avec la population et les autres organisations du territoire. La thèse interroge les effets concrets de ces relations sur l'action policière. Ce qui émerge est un système complexe, dans lesquels les besoins et les demandes de la population et des autres organisations locales se combinent avec les exigences policières et ses contraintes organisationnelles. La participation des organisations du territoire et, dans une moindre mesure, de la population influence effectivement le processus de la définition des priorités et des problèmes locaux. Leur traitement reste pourtant très dépendant des contraintes et du fonctionnement interne de l'organisation policière. Cela ne favorise pas la construction de politiques partagées et intégrées et de mécanismes de vérification et de contrôle des actions mises en œuvre, aussi bien en France, où des dispositifs spécifiques ont été mis en œuvre pour favoriser le pilotage des politiques de sécurité, qu'en Italie, où ces dispositif sont moins diffusés.