Thèse soutenue

La sélection participative : un mode alternatif d'innovation environnementale en agriculture : trois essais en économie
FR  |  
EN
Accès à la thèse
Auteur / Autrice : Idyle Abdourahman Djama
Direction : Stéphane Lemarié
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences économiques
Date : Soutenance le 03/10/2013
Etablissement(s) : Grenoble
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale sciences économiques (Grenoble ; 1999-....)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Laboratoire d'économie appliquée de Grenoble (2003-....)
Jury : Président / Présidente : Daniel Llerena
Examinateurs / Examinatrices : Stéphane Lemarié, Franck Aggeri, Laurent Hazard
Rapporteurs / Rapporteuses : Stéphan Marette, Melinda Smale

Résumé

FR  |  
EN

La thèse présentée ici propose une analyse économique d’un mode alternatif d’innovation semencière : la sélection participative. Définis par l’implication des agriculteurs dans le processus de sélection, les projets de sélection participative consistent généralement en une collaboration entre agriculteurs et scientifiques qui deviennent des co-chercheurs. Ces programmes visent à développer des variétés locales et adaptées à une agriculture durable.Dans le secteur des semences, la règlementation joue un rôle central : pour obtenir une autorisation de mise sur le marché, les variétés doivent être conformes à un standard. De plus, les règles de commercialisation orientent la recherche semencière et limitent les échanges de variétés paysannes. Dans un premier essai, les impacts économiques de cette règlementation sont analysés. Les arguments expliquant la rationalité économique de ces instruments règlementaires ainsi que leurs limites et les alternatives envisageables sont étudiés. Le second essai consiste en une étude de cas des motivations des agriculteurs. Cette question multifactorielle, permet d’éclairer l’essentiel des enjeux économiques, environnementaux et sociétaux associés à la sélection participative. Les motivations des agriculteurs sont en effet directement liées à l’histoire de la recherche semencière, aux limites du système agricole moderne, aux impacts environnementaux de ce modèle, à la structure de l’industrie semencière ainsi qu’au cadre règlementaire. Pour finir, un modèle théorique représente les interactions stratégiques entre des semences commerciales et des semences paysannes. Les impacts en termes de prix, profits, couverture du marché, pollution et bien-être social sont analysés.