Thèse soutenue

Une galère à Versailles : reconstitution de la réale du Grand Canal construite en 1685
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Auteur / Autrice : Patrice Grimald
Direction : Jean-Louis Loubet
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance le 10/10/2013
Etablissement(s) : Evry-Val d'Essonne
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole doctorale Sciences de la Société (Evry)
Jury : Président / Présidente : Anne-Françoise Garçon
Examinateurs / Examinatrices : Serge Benoit
Rapporteurs / Rapporteuses : Sylviane Llinares, Pierre Lamard

Mots clés

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Résumé

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Versailles au Grand Siècle était le foyer d’où rayonnait la gloire du Roi-Soleil. Toutes les institutions du Royaume, tout comme les Arts, les Sciences et les Lettres y jouaient un rôle en décor de fond des trois grandes scènes où se produisait la majesté royale : le château, les jardins et le Grand Canal. La Marine y participait, conformément à la politique de développement élaborée par Colbert. Le Grand Canal fut alors une annexe des arsenaux, un site d’exposition navale, où, à côté de bateaux dédiés aux loisirs nautiques appréciés par la Cour, des innovations, des prototypes et des bâtiments de combat furent présentés au Roi et concoururent à l’image de sa puissance. Au-dessus de cette flottille de Versailles régnait un bâtiment d’exception, superbe héritier de vingt cinq siècles d’histoire maritime des peuples de la Méditerranée : la galère réale du Grand Canal construite en 1685. A l’époque, la galère – parvenue à son apogée conceptuelle et technique – constituait toujours le navire emblématique de la domination navale du Roi. Bien que surclassée dans les batailles par l’artillerie des vaisseaux, elle conservait un prestige exceptionnel qui tenait notamment à sa magnificence et à son influence dans la communication politique et diplomatique de Louis XIV. Servir sur les galères, tant pour les officiers que pour les sous-officiers, les marins ou les soldats, conférait une haute dignité, très recherchée, sous l’égide de la Foi, de la Justice, de la grandeur et de la puissance du Roi. Une galère à Versailles, une réale, bien sûr, était ainsi dans l’ordre des choses. Elle y fut construite en 1685. Sa renaissance se situerait aujourd’hui dans la logique des restaurations menées depuis plus d’un siècle dans le château et son Domaine pour en retrouver l’apparence et l’atmosphère. Il n’en reste que deux panneaux décoratifs latéraux, et quelques rares informations d’archives. Rien qui renseigne directement sur les cotes de ce navire d’exception. Il a donc été nécessaire de reconstituer d’abord les méthodes de conception et de construction des galères. Il fallut ensuite adapter les résultats obtenus, parfois incompatibles entre eux, à la fonction du bâtiment, afin de parvenir à ressusciter son architecture générale dans laquelle convergent en cohérence toutes les sources et analyses historiques sur ce sujet.