Les protestants de France et la sécularisation du mariage à la veille de la Révolution française (1784-1789) : Rabaut Saint-Etienne et l’édit de tolérance de 1787
Auteur / Autrice : | Michel Johner |
Direction : | Hubert Bost |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Religions et systèmes de pensée |
Date : | Soutenance en 2013 |
Etablissement(s) : | Paris, EPHE |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de l'École pratique des hautes études (Paris) |
Jury : | Président / Présidente : Patrick Cabanel |
Mots clés
Résumé
La sécularisation du mariage est un processus qui a été engagé en France, dans la période de l’édit de tolérance (1787), en réponse à la nécessité de mettre fin à la proscription dont était frappé le mariage des protestants depuis 1685, et qui s’est achevé dans le conflit entre la République et l’Église catholique sous la Révolution. Quelle fut la part des protestants eux-mêmes dans ce processus ? Quelles prédispositions leur propre doctrine du mariage, ébranlée ou renforcée par la répression endurée durant le siècle de la révocation de l’édit de Nantes, leur donnait-elle sur la question ? La partie préliminaire présente l’évolution de la politique royale envers le mariage des protestants au cours du XVIIIe siècle (chap. I et III), la discipline des protestants et leurs pratiques du mariage (chap. II) ainsi que la part active qu’ils ont prise à l’avancement du débat politique sur le sujet (chap. IV et V). Dans une seconde partie, on décrit le processus qui, entre 1784 et 1787, aboutit à la promulgation de l’édit de tolérance, auquel a contribué de façon directe le pasteur Rabaut Saint-Étienne (chap. VI à XIV). La troisième partie étudie la manière dont les Églises et synodes réformés, dans les deux années qui précèdent la Révolution, ont accueilli l’édit de novembre 1787, et exprimé par leurs règlements d’application les moyens par lesquels ils entendaient faire barrage à la sécularisation du mariage (chap. XV à XXX). L’épilogue décrit l’absence d’implication visible des protestants de France dans les travaux législatifs sur le mariage civil au cours de la période révolutionnaire (1791-1804).