Thèse soutenue

Les fondations de l'école Nichiren du Lotus à l'époque de Kamakura (1253-1333) : les deux premières générations de disciples de Nichiren et leur interprétation de l'oeuvre de leur maître

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Auteur / Autrice : Bertrand Rossignol
Direction : Jean-Noël Robert
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Religions et systèmes de pensée
Date : Soutenance en 2013
Etablissement(s) : Paris, EPHE
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de l'École pratique des hautes études (Paris)
Jury : Président / Présidente : Jérôme Ducor

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Cette thèse s’inscrit dans la thématique propre à l’Histoire des Religions de la relation entre un maître spirituel et ses disciples. La problématique est ici l’acquisition de la légitimité par un religieux – en l’occurrence le moine japonais Nichiren (1222-1282) – qui se sent investi d’une mission prophétique, ainsi que l’interprétation du sens et de la portée de cette mission au sein de la communauté des disciples de première et deuxième génération qu’il a instaurée. Nichiren se présente comme le dépositaire d’un héritage. Il se veut l’envoyé du Bouddha Shakyamuni à l’époque de la Fin de la Loi (Mappō), missionné pour restaurer la pureté originelle du bouddhisme, et fonde, à ce titre, une nouvelle école bouddhique. Cette quête de légitimité ressort des éléments de biographie présentés dans le chapitre 1 de la 1ère partie, mais aussi de l’évolution de sa position doctrinale vis-à-vis du bouddhisme tendai (chapitre 2 de la 3e partie). Nichiren est aussi le garant d’une transmission. Son enseignement, à la fois simple (le Daimoku) et élaboré (le mandala), a su toucher une large frange de la société japonaise de l’époque, dans plusieurs provinces du Japon (chapitres 2 et 3 de la 1ère partie). Mais les « polyvalences » qui parcourent l’important corpus qu’il a laissé ont parfois « désorienté » ses disciples et alimenter les débats au sein de l’école naissante. Celui portant sur la relation entre les deux moitiés du Sûtra du Lotus (3e et dernière partie) est ainsi fondateur de nouveaux courants et lignées (le courant Fuji ou courant de Nikkō, objet de la 2e partie, est un protagoniste de ce débat)