L'approche de l'Islam dans l'oeuvre du père Giulio Basetti Sani : controverses, aspects critiques et perspectives de dialogue islamo-chrétien
Auteur / Autrice : | Barbara Sturnega |
Direction : | Pierre Lory |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Religions et systèmes de pensée |
Date : | Soutenance en 2013 |
Etablissement(s) : | Paris, EPHE |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de l'École pratique des hautes études (Paris) |
Jury : | Président / Présidente : Dominique Avon |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Le père Giulio Basetti Sani fut un islamologue italien de l’Ordre Franciscain des Frères Mineurs, né à Florence en 1912 et mort à Fiesole le 24 mars 2001. Destiné très tôt à la mission de la Haute Egypte, en 1937 il fut envoyé à Paris pour poursuivre ses études et eut la possibilité de rencontrer pour la première fois Louis Massignon. Ce dernier l’incita tout de suite à approfondir sa connaissance de la religion islamique, mais surtout il lui confia une tâche importante, celle de faire redécouvrir à l’Ordre Franciscain sa vocation spéciale pour le monde musulman. Après une période de recherche intérieure, mais surtout d’échanges et de rencontres avec le professeur français, le père Giulio décida de consacrer complétement sa vie et son activité missionnaire au dialogue islamo-chrétien. Dans cette thèse, nous avons examiné la correspondance inédite entre les deux savants et nous avons essayé de reconstruire le parcours que le père Giulio a entrepris pour développer ses théories, qui lui ont procuré de nombreuses incompréhensions avec son Ordre. En avançant dans cette recherche, on a compris très vite qu’il n’a pas été toutefois un chercheur isolé : bien d’autres islamologues catholiques, grâce aux intuitions de Louis Massignon, ont partagé sa même voie. Cette thèse se propose donc d’analyser l’approche de l’Islam du père Basetti Sani, en essayant d’éclairer certains moments critiques de sa vie, mais aussi d’approfondir les relations qui ont marqué si profondément le développement de sa pensée. En faisant cela, on a essayé de donner une contribution à la question, encore fortement débattue, de l’hérédité massignonienne dans le domaine des relations islamo-chrétiennes