Thèse soutenue

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Auteur / Autrice : Chiara Catalano
Direction : Jean-Robert ArmogatheGiulia Belgioioso
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences religieuses
Date : Soutenance en 2013
Etablissement(s) : Paris, EPHE en cotutelle avec Università del Salento

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Dans le troisième chapitre du Liber Prooemialis du second tome de son Augustinus (1640), Cornelius Jansénius (1585-1638) écrit que la philosophie a été dans le passé mater haereticorum et est maintenant mater errorum. Cette assertion, dont la source est Tertullien (Adversus Hermogenem VIII), anime toute la critique janséniste à la philosophie. C'est à partir de cette assertion que j’étudie dans ma thèse la critique que Jansénius adresse contre la philosophie païenne et humaine en tant qu'inspiratrice pas seulement de plusieurs hérésies de l'antiquité (surtout celle pélagienne), mais aussi de nombreux erreurs de la théologie scolastique moderne, celle des jésuites. J’analyse donc les arguments avancés par Jansénius contre Francisco Suárez (1548-1617), que avec son stoïcisme aurait selon l'auteur reproduit les erreurs du pélagien Julien d'Éclane, aussi bien que contre Gabriel Vásquez (1549-1604) et son aristotélisme. L’attaque de Jansénius concerne aussi un autre jésuite, François Garasse (1585-1631). C’est justement Garasse, d’ailleurs, que Jean Duvergier d'Hauranne (1581-1643), ami de Jansénius, avait combattu dans sa Somme des fautes et faussetés capitales contenues en la Somme théologique du Père François Garasse (Paris, Par Ioseph Boüillerot, 1626). Il d’agit là d’une ouvrage écrite en réponse à La somme théologique des vérités capitales de la religion chréstienne (Paris, Chez Sebastien Chappelet, 1625) de Garasse. Est-ce-que Jansénius est enfin un autre Augustin qui a essayé de lutter contre les nouvelles hérésies de l'époque moderne et surtout contre leur philosophie? Cela est l'image que j’essaie de reconstruire à travers l'Augustinus.