Thèse soutenue

Éditer et commenter les Annales à la Renaissance : Marc-Antoine Muret, lecteur de Tacite
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Auteur / Autrice : Lucie Claire
Direction : Perrine Galand-Hallyn
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Etudes latines
Date : Soutenance en 2013
Etablissement(s) : Paris, EPHE en cotutelle avec Università degli Studi di Firenze
Partenaire(s) de recherche : autre partenaire : École pratique des hautes études (Paris). Section des sciences historiques et philologiques
Jury : Président / Présidente : Olivier Devillers

Résumé

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Bien que la production tacitéenne de l’humaniste Marc-Antoine Muret (1526-1585) semble tombée dans l’oubli, elle constitue une mine pour qui s’intéresse à la genèse de la littérature érudite dédiée à l’historien latin pendant le XVIe siècle. Muret est en effet l’auteur de travaux multiples sur Tacite, alors réputés dans toute l’Europe : un cours sur les Annales prononcé à l’Université de Rome en 1580-1581 et 1581-1582, des éditions des premier et deuxième livres des Annales, quelques chapitres de miscellanées, les Variae lectiones, et un commentaire, publié de manière posthume. En outre, de nombreux documents personnels de l’humaniste sont parvenus jusqu’à nous (exemplaires d’éditions des Annales et notes de lecture autographes). Cette thèse se propose d’analyser la pratique murétienne de Tacite, intime – dans sa bibliothèque – ou publique – dans la salle de classe – et de la mettre en résonance avec celle de l’Europe des lettres, pour en identifier les apports et les éventuelles avancées. C’est pourquoi, après avoir fait le point sur les études tacitéennes et avoir mis au jour les nombreux enjeux que pose l’œuvre de l’historien latin à l’époque de Muret, je présenterai une étude détaillée et analytique des travaux de Muret consacrés à Tacite, en en montrant l’apport, et en en proposant pour certains d’entre eux une édition et une traduction. La troisième partie de mon étude s’intéresse à la fortune et à la postérité de ces travaux murétiens et tente ainsi d’évaluer l’importance des recherches de l’humaniste pour les générations de « tacitologues » successives