Thèse soutenue

Du statère au sesterce : Rome et la Gaule septentrionale et orientale (150 av. J. C. / 50 ap. J. C.)

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Auteur / Autrice : Stéphane Martin
Direction : Michel ReddéMichel Amandry
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance en 2013
Etablissement(s) : Paris, EPHE
Partenaire(s) de recherche : Autre partenaire : École pratique des hautes études. Section des sciences historiques et philologiques (Paris)
Jury : Président / Présidente : Jérôme France

Mots clés

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Résumé

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Ce travail explore les processus d’intégration de la Gaule septentrionale et orientale dans le monde romain, de 150 av. J. -C. à 50 ap. J. -C. , et il se propose d'examiner tout particulièrement l’utilisation de la monnaie par les sociétés indigènes. L’étude se fonde sur la mise en série et l’analyse des monnaies découvertes dans des contextes stratigraphiques bien datés, mais sa préoccupation constante est de replacer ces données archéologiques dans leur contexte historique, social et économique. Il ressort de ces recherches qu’à partir du IIème s. Av. J. -C. , Rome entretenait des contacts diplomatiques poussés avec un certain nombre de peuples gaulois de la zone étudiée (Eduens, Trévires, Séquanes). Néanmoins, on ne peut pas parler d’une véritable intégration dans l’espace romain. Cette dernière intervint réellement dans la seconde moitié du règne d’Auguste qui constitua, plus que la conquête césarienne, l’étape décisive. La première moitié du Ier s. Ap. J. -C. Peut être vue comme la dernière étape d’une évolution entamée plus d’un siècle auparavant. Ce travail permet également de réfuter une idée encore largement répandue : la monétarisation ne fut pas une conséquence de la conquête. Si l’incorporation dans l’empire entraîna bien une intégration économique des nouvelles provinces, elle eut toutefois peu d’incidence sur le taux de onétarisation de la zone étudiée. Il apparaît qu’au moment de la conquête, les pratiques monétaires constituaient déjà une caractéristique importante de l’espace gaulois, qu’il est nécessaire de prendre en compte lorsqu’on cherche à restituer le fonctionnement de l’économie romaine à la fin de la République et au début de l’Empire