Edition critique et traduction annotée du livre V des Epitomae Medicae de Paul d'Egine
Auteur / Autrice : | Gabrielle Lherminier |
Direction : | Brigitte Mondrain |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philologie grecque |
Date : | Soutenance en 2013 |
Etablissement(s) : | Paris, EPHE |
Partenaire(s) de recherche : | Autre partenaire : École pratique des hautes études. Section des sciences historiques et philologiques (Paris) |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Françoise Skoda |
Mots clés
Résumé
La compilation médicale en sept livres qu'a faite au VIIe siècle le médecin byzantin Paul d'Egine, intitulée Epitomae Medicae, a été transmise par de nombreux manuscrits dont les premiers témoins datent du IXe siècle. Sa diffusion depuis la Renaissance, de l'édition aldine en 1528 à Venise jusqu'à celle de J. L. Heiberg en 1924 dans le Corpus Medicorum Graecorum, ne tient pourtant pas compte de l'ensemble de ces manuscrits, négligeant de ce fait les plus fidèles au texte de l'auteur. Parmi les 44 manuscrits recensés contenant le livre V, qui traite des thériaques et des alexipharmaques (antidotes contre les venins et les poisons), un examen codicologique et philologique systématique, prenant en compte aussi les critères paléographiques et historiques, a permis de retenir 8 manuscrits qui devaient être choisis en priorité: une nouvelle édition illustre cette théorie, accompagnée d'une traduction, pour la première fois en français, avec des notes à caractère philologique, scientifique mais aussi littéraire, inscrivant l'auteur dans une tradition iologique dont Nicandre, poète et médecin du IIe siècle avant J. -C. , est le plus célèbre représentant. Paul d'Egine a compilé les textes de Philouménos, Pseudo-Dioscoride, Oribase ou Galien, analyse qui a permis d'épurer le texte de leçons qui ne doivent plus désormais lui être attribuées; ces témoignages parallèles suggèrent qu'il a peut-être aussi connu directement des fragments inédits d'Archigène, ce que l'examen exhaustif des sources de l'ensemble du traité devra confirmer. Cela manifeste enfin le travail de synthèse et de réflexion qui préside à cet ouvrage efficace, destiné à un usage pratique, ce que confirme son utilisation au XVIe siècle à la Faculté de Médecine de Paris