Le cardinal Giacoma Serra (1572 ca. -1623) et son entourage
Auteur / Autrice : | Eliane Roux |
Direction : | Michel Hochmann, Silvia Ginzburg, Philippe Sénéchal |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire de l'art |
Date : | Soutenance en 2013 |
Etablissement(s) : | Paris, EPHE en cotutelle avec Università degli studi La Sapienza (Rome) |
Partenaire(s) de recherche : | Autre partenaire : École pratique des hautes études. Section des sciences historiques et philologiques (Paris) |
Mots clés
Résumé
Le cardinal Giacomo Serra, issu d’une riche famille marchande génoise, est connu pour son rôle comme protecteur de Rubens dans la commande du maître-autel de la Chiesa Nuova (1606-1608) et comme mécène du Guerchin, qui réalisa au moins cinq tableaux destinés à sa collection particulière (1619-1620). Bien qu’il constitue un acteur essentiel à des moments-clés de la production de deux artistes de premier ordre, Serra ne ressort nullement du panorama artistique et culturel de son époque et sa personnalité reste méconnue. À travers une reconstitution de son entourage familial, de ses réseaux sociaux, de ses fonctions à la curie et de sa position socio-politique, nous éclairons ici sa personnalité et précisons son rôle dans le contexte du mécénat artistique du premier quart du XVIIe siècle en Italie. La première partie de ce travail est consacrée à la famille Serra et à ses proches parents et associés, les Pallavicino, à leur position socio-politique à Gênes, leurs activités financières en Europe et leurs rapports avec Rubens. Dans la seconde partie, nous analysons les fonctions et le cercle social et culturel de Serra alors qu’il était clerc de la Chambre Apostolique (1601-1608), ainsi que la nature de son intervention dans la commande de la Chiesa Nuova. La troisième partie traite du rôle qu’il joua dans les grandes entreprises artistiques et urbanistiques de Paul V en tant que trésorier général du Saint-Siège, puis cardinal protrésorier (1608-1615). Dans la dernière partie, nous décrivons l’entourage, les réalisations et le mécénat du cardinal durant sa légation à Ferrare (1615-1623) et reconsidérons son rôle dans l’affirmation professionnelle et artistique du jeune Guerchin