Thèse soutenue

Contribution méthodologique et aide à la décision pour l’évaluation des interventions de la schizophrénie

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Auteur / Autrice : Aurélie Millier
Direction : Marc Bui
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences exactes (informatique, statistiques et cognition)
Date : Soutenance en 2013
Etablissement(s) : Paris, EPHE
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de l'École pratique des hautes études (Paris)
Jury : Président / Présidente : Mondher Toumi
Examinateurs / Examinatrices : Marc Bui, Mondher Toumi, Jean-Michel Azorin, Guy Jadot, Arthur Kaladjian

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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La schizophrénie est la psychose la plus répandue chez l’adulte, avec environ 1% de la population atteinte dans le monde. Cette maladie chronique est associée à un impact important sur la qualité de vie des patients et de leur entourage, et à des coûts de prise en charge très élevés pour la société. Les antipsychotiques sont le traitement de référence en permettant un meilleur contrôle des symptômes. Mais la plupart des patients ne suivent pas leur traitement de façon satisfaisante en raison des évènements indésirables dus au traitement, ou du manque d’efficacité. L’introduction de nouveaux antipsychotiques induisant un nombre d’évènements indésirables moindre ou de mieux cibler certains symptômes permet d’espérer l’amélioration de la compliance des malades. Les conséquences, en termes de rechutes et de coûts évités notamment, peuvent être étudiées dans le cadre d’une évaluation pharmacoéconomique. L’objectif de ce mémoire est de contribuer à la connaissance méthodologique sur ce sujet d’une part, et de proposer un outil d’aide à la décision d’autre part, pour l’évaluation des nouveaux antipsychotiques indiqués pour la schizophrénie en Europe. Après une présentation de la schizophrénie, la première partie de ce mémoire présente les résultats de revues de la littérature sur les coûts et l’impact sur la société. La seconde partie présente les différents travaux statistiques menés sur une cohorte de patients européens. La troisième et dernière partie présente le rôle de l’évaluation économique en santé, et propose un modèle pharmacoéconomique pour évaluer la coût-efficacité des nouveaux traitements antipsychotiques en schizophrénie. Ce modèle est basé sur le principe que le traitement favorise la prévention des rechutes, affectant la qualité de vie des patients et générant des coûts importants. La probabilité de rechute dépend du traitement et de la compliance, supposée être améliorée avec de nouveaux antipsychotiques. Les traitements sont aussi différenciés en termes d’effets indésirables et de complications cardiovasculaires. Une discussion traitant des différentes limites de ce modèle conclue ce mémoire.