Thèse soutenue

Dramaturgie et morale dans les comédies de Ménandre et de Plaute. La question de l'axiologie

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Auteur / Autrice : Nathalie Lhostis
Direction : Christophe CussetCarlos Lévy
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Langues Anciennes - Grec - Latin
Date : Soutenance le 29/11/2013
Etablissement(s) : Lyon, École normale supérieure
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences sociales (Lyon)
Partenaire(s) de recherche :  : Université Paris-Sorbonne (1970-2017)
Jury : Président / Présidente : Marie-Pierre Noël
Examinateurs / Examinatrices : Christophe Cusset, Carlos Lévy, Marie-Pierre Noël, Marie-Hélène François-Garelli, Alessandro Garcea, Richard Lawrence Hunter
Rapporteurs / Rapporteuses : Marie-Pierre Noël, Marie-Hélène François-Garelli

Résumé

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Notre étude intitulée « dramaturgie et morale », porte sur la mise en scène des valeurs morales dans les comédies de Ménandre et de Plaute. Notre approche consiste à repérer quelles sont les valeurs mobilisées, à étudier la manière dont elles sont exprimées et articulées entre elles. Il s’agit d’analyser leur traitement et la place qui leur est conférée : sont-elles soumises à réflexion, confirmées, mises à l’épreuve ? Ainsi l’enjeu n’est pas tant de chercher la « morale » des pièces ou le message moral qu’elles délivreraient, mais de décrire l’architectonique des valeurs dans les comédies. Nous nous sommes intéressée plus particulièrement à l’axiologie, c’est-à-dire à la forme que prend l’évaluation morale dans les comédies de Ménandre et de Plaute. Quels sont les critères qui déterminent cette évaluation ? Quel est l’enjeu de cette évaluation ? La valeur, telle qu’elle apparaît dans les comédies de Ménandre et de Plaute, est essentiellement de trois types : matérielle, symbolique et éthique. La question est de comprendre comment elles sont pensées et articulées les unes aux autres dans chacun des deux corpus. Cette perspective rejoint la question du rapport entre l’intérêt particulier et l’intérêt d’autrui, centrale dans les philosophies antiques qui posent la question de savoir dans quelle mesure il est nécessaire pour l’agent éthique de prendre en compte l’intérêt d’autrui pour atteindre son propre bonheur.Une première partie est consacrée aux notions de valeurs et d’échange, autour de deux types d’échange : l’échange marchand et l’échange social, le premier mettant en œuvre une morale de type utilitariste et le second faisant appel à des vertus coopératives. Une seconde partie étudie la notion d’infraction. Il s’agit d’examiner les modalités d’évaluation d’une action singulière. Dans une troisième partie, nous étudions la comédie comme expérimentation éthique.