Thèse soutenue

Peut-on enseigner la présence scénique? Delphine Eliet, une pédagogue à la croisée des théories de l'art du jeu qui ont marqué le XXème siècle théâtral

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Keti Irubetagoyena
Direction : Jean-Loup Rivière
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Études théâtrales
Date : Soutenance le 18/11/2013
Etablissement(s) : Lyon, École normale supérieure
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Lettres, langues, linguistique, arts (Lyon ; 2007-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre d'études et de recherches comparées sur la création (Lyon ; 2009-....)
Jury : Président / Présidente : Mireille Losco-Lena
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Loup Rivière, Mireille Losco-Lena, Jean-François Dusigne, Jean-Louis Besson
Rapporteur / Rapporteuse : Jean-François Dusigne, Jean-Louis Besson

Mots clés

FR  |  
EN

Résumé

FR  |  
EN

La présence scénique est une notion complexe du jeu de l’acteur. Pomme de discorde, elle fait s’affronter, schématiquement, les partisans du don et ceux de la technique, les défenseurs de l’énergie contre les stratèges de la réception spectatrice. Il est pourtant une évidence : il ne peut y avoir de présence scénique en soi. Constantin Stanislavski parle d’un « charme scénique » à l’origine d’un « enchantement », d’une « emprise sur l’auditoire »1 . La présence de l’acteur est décrite comme un pouvoir que ce dernier a sur les sens des spectateurs – pouvoir voilé du mystère dont les mots « charme » et « enchantement » sont empreints. L’acteur n’est présent que dans la réception qu’a le spectateur de sa performance, un truisme, certes, mais qui n’est pas sans conséquences. Sans nier l’évidence d’un don chez les acteurs que l’on dit nés, peut-on considérer la possibilité d’une présence scénique qui, en tant que coprésence, puisse faire l’objet d’une construction ? Partant de l’analyse spectatrice et pratique de la pédagogie de Delphine Eliet à l’École du Jeu, hypothèse est faite qu’une présence scénique pourrait être construite par l’acteur au moyen d’un usage conscient et maîtrisé de cet ici et maintenant qui fait du théâtre un art vivant dont il est l’agent fondamental, usage touchant tous les niveaux du jeu, du muet être-là au projet artistique le plus complet. 1-Cf. STANISLAVSKI, Constantin, La Construction du personnage, traduit de l’anglais par Charles ANTONETTI, Éditions Pygmalion – Gérard Watelet, 1988, pp. 275-176.