Thèse soutenue

Formes d'interactions sociales entre hommes et chiens. Une approche praxéologique des relations interspécifiques
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Auteur / Autrice : Chloé Mondémé
Direction : Lorenza Mondada
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences du langage
Date : Soutenance le 12/07/2013
Etablissement(s) : Lyon, École normale supérieure
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Lettres, langues, linguistique, arts (Lyon)
Jury : Président / Présidente : Cyril Lemieux
Examinateurs / Examinatrices : Lorenza Mondada, Cyril Lemieux, Laurence Kaufmann, Dominique Guillo, Véronique Traverso
Rapporteurs / Rapporteuses : Laurence Kaufmann, Dominique Guillo

Résumé

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Ce travail de thèse se présente comme une enquête sur les modalités de l’agir-ensemble interspécifique. L’idée qui a présidé à sa mise en œuvre repose sur la volonté d’élargir les questionnements classiques en sociologie de l’action (comment décrire le vivre-ensemble, quelle forme prend l’ordre social) et en linguistique (comment communique-t-on intelligiblement) à un objet sortant de leurs préoccupations traditionnelles : les interactions sociales entre hommes et chiens. Pour cela, nous analysons des données recueillies lors d’interactions ordinaires et quotidiennes entre chiots en éducation et éducateurs canins, ou entre chiens-guides d’aveugles et personnes non-voyantes.Il s’agit d’un travail empirique de recherche sur les ressources utilisées par hommes et chiens pour agir ensemble et communiquer. Pour cela, nous montrons que les actions communes dans lesquelles ils s’engagent sont réalisées de manière ordonnée, et sont séquentiellement organisées – de sorte qu’elles sont descriptibles avec une certaine systématicité. Cette systématicité, qui exhibe le caractère ordonné des interactions, est traitée comme l’indice d’une forme de socialité qui s’incarne dans l’ajustement mutuel. De ce point de vue, cette thèse se présente également comme un travail théorique sur les formes de la socialité interspécifique. De manière incidente, elle se veut en outre le lieu d’une réflexion épistémologique sur la prise en charge par les sciences humaines et la linguistique d’un objet par tradition réservé aux sciences dites naturelles.