Thèse soutenue

Etude de la fissuration en plasticité généralisée

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Auteur / Autrice : Auréliane Heudt
Direction : Luc Rémy
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences et génie des matériaux
Date : Soutenance le 06/12/2013
Etablissement(s) : Paris, ENMP
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences des métiers de l'ingénieur (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : ENSMP MAT. Centre des matériaux (Evry, Essonne)
Jury : Président / Présidente : Catherine Gardin
Examinateurs / Examinatrices : Luc Rémy, Alain Köster, Franck Morel, Vincent Maurel, Serge Kruch, Loïc Debeugny
Rapporteurs / Rapporteuses : Éric Charkaluk

Résumé

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L'objectif de cette étude est de modéliser la croissance de fissures pour des structures minces sollicitées en conditions cycliques anisothermes conduisant à une plasticité étendue. La méthodologie a été mise au point sur des éprouvettes permettant des sollicitations uni-axiales de traction compression pour simuler les conditions de chargement sur structures. Les géométries d'éprouvettes retenues permettant d'éviter le flambement ont donc été usinées dans des barres, de microstructure proche de celle des composants. Dans un premier temps, il a été nécessaire de déterminer le comportement cyclique du superalliage à base de nickel Haynes 230 dans une large gamme de températures, de l'ambiante à 900°C, et de vitesses de déformation. Un modèle de comportement élasto-visco-plastique unifié, à écrouissage cinématique non linéaire, a été identifié en utilisant un potentiel de type Sellars-Teggart, afin de décrire l'effet de vitesse de déformation. Ce modèle permet de décrire de façon raisonnable le comportement en fatigue anisotherme. Des essais de propagation en plasticité généralisée ont été conduits sur éprouvettes de type SEN en déformation imposée, en traction compression uni-axiale, à 900°C. Les essais ont été faits soit en contrôlant le déplacement sur le ligament restant, du côté opposé à l'entaille, soit en contrôlant le déplacement du côté de l'entaille, c'est-à-dire l'ouverture de la fissure. Les essais conduisent ainsi à une augmentation de la vitesse ou à une diminution de celle-ci selon le mode de pilotage. Des essais à haute fréquence en contrôle de charge ont également été conduits en plasticité confinée. Un modèle macroscopique a été proposé pour décrire la vitesse de fissuration en fonction des conditions macroscopiques imposées à l'éprouvette, ou en fonction des conditions locales selon la longueur de fissure. Ce modèle a également été testé sous forme de post-processeur de calculs par éléments finis. Une démarche d’identification en calcul de structure a été proposée et validée pour différents cas de chargement incluant propagation de la fissure et chargement biaxial.