La pratique des séries télévisées : une sociologie de l’activité spectatorielle
Auteur / Autrice : | Clément Combes |
Direction : | Cécile Méadel |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Socio-économie de l'innovation |
Date : | Soutenance le 12/09/2013 |
Etablissement(s) : | Paris, ENMP |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Économie, organisations, société (Nanterre, Hauts-de-Seine ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de sociologie de l'innovation (Paris) |
Jury : | Président / Présidente : Jean-Pierre Esquenazi |
Examinateurs / Examinatrices : Cécile Méadel, Fabien Granjon, Antoine Hennion | |
Rapporteur / Rapporteuse : Hervé Glevarec, Josiane Jouët |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Que signifie aimer une « série télé » aujourd’hui ? Ou, selon une formulation plus pragmatiste, que font faire les séries à leurs spectateurs ? Pour répondre à ces questions, cette thèse invite à se démarquer du paradigme de la réception – lequel fournit la majorité des études sur le sujet – et explorer les ressorts et contours de la pratique des séries. Il s’agit d’étudier les activités concrètes dans lesquelles s’engagent les amateurs, la façon dont se tissent leur attachement aux séries, les ingrédients de ce tissage, les appuis et prises matériels, techniques et relationnels de cet attachement. Ce travail montre que la pratique spectatorielle ne s’arrête pas au seul moment du visionnage, lorsque l’individu est devant son poste, mais s’étend à l’ensemble des activités, des temps et des espaces au cours desquels celui-ci entre en relation avec une série. À partir d’une quarantaine d’entretiens approfondis et de l’examen des principaux relais sociotechniques et médiatiques des séries, la thèse se propose de suivre les amateurs dans leurs pratiques quotidiennes, du visionnage et de la conservation des séries à leurs échanges conversationnels, en passant par les procédures d’information et de découverte, d’approvisionnement et de partage de contenus. Autant d’activités, non pas seulement « réceptives », mais réflexives, corporées, instrumentées et collectives, qui permettent d’apprécier la diversité des formes d’attachement des « sériphiles » à ces objets singuliers.