Auteur / Autrice : | Jeanne Teboul |
Direction : | Agnès Fine |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Anthropologie sociale et historique |
Date : | Soutenance en 2013 |
Etablissement(s) : | Paris, EHESS |
Mots clés
Résumé
Institution disciplinaire, l'armée de terre met en place - dans la formation de ses soldats - un dispositif de (re)dressage et d'homogénéisation des corps individuels. Lors de la phase d'instruction, les recrues vont devoir apprendre et réapprendre de nouvelles manières d'être à leur corps, des "techniques" (marcher au pas, saluer, se mettre au garde-à-vous. . . ) et usages corporels qui semblent parfois dépasser le strict cadre de l'apprentissage professionnel. Derrière cet incessant travail sur et autour des corps se manifeste la volonté institutionnelle de "transformer" profondément et durablement les recrues afin de produire un corps unique et spécifique, "le corps d’armée". A partir d’un travail de terrain mené auprès de jeunes engagés et de leurs instructeurs, cette thèse se propose d’analyser la fabrique du corps militaire : : sur quels modèles repose-t-elle ? Quelles sont ses modalités pratiques d'exercice et ses enjeux ? Que nous dit-elle, en définitive, des manières de concevoir et de modeler le corps – et plus encore le corps masculin – dans nos sociétés contemporaines ?