Lost in transition ? : social uses of women's part-time work hanging in between old and new logics
| Auteur / Autrice : | Valeria Insarauto |
| Direction : | Serafino Negrelli, Catherine Marry |
| Type : | Thèse de doctorat |
| Discipline(s) : | Sociologie |
| Date : | Soutenance en 2013 |
| Etablissement(s) : | Paris, EHESS en cotutelle avec Istituto italiano di scienze umane (Italie) |
| Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de l'École des hautes études en sciences sociales |
| Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Marie-Thérèse Letablier, Ariane Pahilé, Rosanna Trifiletti |
Mots clés
Résumé
Malgré la diversification croissante des usages sociaux du travail à temps partiel et des groupes de travailleurs concernés par cette forme d'emploi, son usage en tant qu'outil de conciliation travail-famille reste prédominant et il représente un élément crucial de la ségrégation sexuée des trajectoires professionnelles. Cette thèse étudie les logiques de développement de la forte féminisation du travail à temps partiel à la lumière de ses usages sociaux, pour comprendre si et comment ces derniers sont susceptibles de donner lieu à des nouvelles configurations non-sexuées d'articulation travail-vie privée. La comparaison France-Italie est utilisée en tant que véritable stratégie de recherche et constitue l'arrière-plan sur lequel est projetée l'analyse quantitative des données fournies par l'Enquête Emploi (2003-2009) et la Rilevazione sulle Forze di Lavoro (2004-2010). L'analyse situe les usages du travail à temps partiel en correspondance des transitions entre différents statuts et sphères d'activité qui peuvent se présenter au long de la vie active afin de réfléchir au rôle que le travail à temps partiel peut jouer dans ce cadre. La spécificité des pratiques d'usage du travail à temps partiel mises en place par les femmes ressort comme un important facteur de changement. Ces pratiques prennent forme dans des contextes institutionnels et socio-économiques qui engendrent différents types de contrainte et d'opportunité pour le développement de nouvelles logiques d'usage. Cela se traduit en des configurations d'usage qu'on peut qualifier de « diversifiées » en France et « polarisées » en Italie, et qui pointent la complexité des enjeux sociétaux qu'elles incarnent.