Représentations diaboliques et infernales dans les romans de Thomas Hardy : emprunts et métamorphoses
Auteur / Autrice : | Gildas Lemardelé |
Direction : | Isabelle Gadoin, René Gallet |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Langues et Littératures Anglaises et Anglo-Saxonnes |
Date : | Soutenance en 2013 |
Etablissement(s) : | Caen |
Résumé
Au départ perçue comme pastorale (Under the Greenwood Tree, 1872, et Far From the Madding Crowd, 1874), l’œuvre romanesque de Thomas Hardy contient pourtant en germe des images diaboliques et infernales. Cette tendance s’affirme plus nettement à partir de The Return of the Native (1878), et dans Tess of the d’Urbervilles (1891), elle prend une importance structurelle. Cette thèse met en rapport les représentations diaboliques et les problématiques diverses liées aux bouleversements culturels et intellectuels qui ont marqué la seconde moitié du dix-neuvième siècle. Dans un premier temps, cette étude s’intéresse aux réécritures du mythe littéraire du Diable chez Hardy, puis dégage les significations possibles de ces représentations diaboliques et infernales. Celles-ci présentent une dimension religieuse : le diabolique sert à manifester une forme d’antichristianisme, qui renverse les éléments théologiques traditionnels. Leur teneur mythique recèle, quant à elle, une interprétation symbolique des mystères du mal et du chaos dans le monde : la dimension cosmologique de ces représentations diaboliques fait transparaître les influences, entre autres, du darwinisme et du pessimisme, ainsi que du conflit entre sciences et foi chrétienne.