Financiarisation et LBO : une analyse des effets des opérations de LBO sur la performance, l’emploi et la faillite des entreprises en Europe
Auteur / Autrice : | Nicolas Bédu |
Direction : | Claude Dupuy |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences économiques |
Date : | Soutenance le 06/12/2013 |
Etablissement(s) : | Bordeaux 4 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Entreprise, économie, société (Talence, Gironde ; 1991-....) |
Jury : | Président / Présidente : Antoine Rebérioux |
Examinateurs / Examinatrices : Antoine Rebérioux, Olivier Brossard, Marc Goergen, Sophie Brana, Dominique Plihon | |
Rapporteur / Rapporteuse : Olivier Brossard |
Mots clés
Résumé
Les opérations de leveraged Buy-Out (LBO) suscitent de nombreux questionnements quant à leur rôle dans le financement des entreprises. Les risques endogènes et le développement récent de cette forme d’acquisition révèlent que les LBO constituent non seulement un enjeu théorique et empirique mais également sociétal. L’objectif de cette thèse, qui s’empare de ces trois enjeux, est une analyse de la nature des LBO, des déterminants institutionnels de son développement et de ses effets pour les entreprises et leurs acteurs. La genèse des LBO participe d’un processus de transformation du capitalisme et d’un renouveau théorique sur la nature de la firme et des intérêts qu’elle est supposée servir. Elle nous conduit à définir les LBO, qui véhiculent une conception actionnariale de la nature de la firme, comme une manifestation du processus de financiarisation. Cette hypothèse est alors appréhendée à deux niveaux distincts. L’analyse macroéconomique se focalise sur le développement des LBO en Europe, elle met en évidence que l’essor des LBO permet de caractériser les transformations hétérogènes des modèles de capitalisme. L’analyse microéconomique se centre sur les effets de cette forme d’acquisition sur la performance, l’emploi et la défaillance des entreprises européennes. Il en ressort que les conséquences des opérations des LBO sont contrastées, de sorte qu’il n’est possible ni d’inférer des conclusions de portée générale quant aux effets positifs de cette forme d’acquisition ni de considérer que le développement de la pratique des LBO est souhaitable.