Le manga : un dispositif communicationnel : perception et interactivité - TEL - Thèses en ligne Accéder directement au contenu
Thèse Année : 2013

The Manga : communicational device : perception and interactivity

Le manga : un dispositif communicationnel : perception et interactivité

Emilie Lechenaut

Résumé

The manga term was used for the first time in 1814 by the painter Katsushika Hokusai to indicate his works. This term literally means “fast rough sketch” or “derisive image”. In France the original meaning of the manga word has been lost and it is now employed to indicate the Japanese comic strip in the same way as we name comics the American comic strip. The Japanese comic strip is, in quantitative terms, the first market of the world in this sector. The topics covered in the written manga are much more diverse than the “cartoon-manga” broadcasted on tv in France. Not so long ago, the manga was a little-known genre by the European comic readers, the “bédéphiles”. Nowadays, the manga is a growing genre in France and it tends to develop and become a cultural product and phenomenon, for all a generation who grew up with the first manga on tv. This thesis explores the manga culture and analyzes it as a primary device in a whole communication system. Its graphic and narrative aspects reveal a particular visual-narrative process, specific to the manga. It modifies the image and language combination, it builds a new reading mode and plays with perceptions. It generates a stretching game between what the reader-spectator looks at and what he sees. The manga spreads in our society a graphic universe but most of all, a specific visual storytelling technique that replaces narration words. At the same time, the image is seen and read. In the manga, to read the image it is to read the text. In other words, the picture is narrative and the narration is pictured. There is a text-image, an image-text. The image is in itself a dialogue which acts on the sensations and the perceptions. In its depiction, the manga reflects its culture. It spreads characters, norms, values and an imagination which can “influences” his readership and generates new social practices. By its specificities the manga image is unstable and moving. It involves the reader-spectator: this one has the possibility of navigating, of roving in the image. This research work analyzes the manga “visual-narrative” interactive processes which generates a new relationship to the image and creates a playful interaction between the image and its “reader-spectator”, and it becomes a narrative process to transmit messages in it.
Le terme manga a été utilisé pour la première fois en 1814 par le peintre Katsushika Hokusai pour désigner ses travaux. Littéralement ce terme signifie « esquisse rapide » ou encore « image dérisoire ». En France le mot manga a perdu cette signification et désigne la bande dessinée japonaise au même titre que l’on nomme comics la bande dessinée américaine. La bande dessinée japonaise est, en termes quantitatifs, le premier marché du monde dans ce secteur. Beaucoup plus diversifié dans les sujets abordés que ne le donnent à penser les dessins animés diffusés sur le petit écran en France, le manga a longtemps été un genre peu connu des « bédéphiles » européens. Aujourd’hui, le manga connaît un fort essor en France et tend à s’imposer comme produit et phénomène culturel, pour toute une génération qui a grandi avec son arrivée sur les postes de télévision. Dans ce travail de thèse, il s’agit de comprendre le manga en tant que dispositif communicationnel. En raison de ses spécificités graphiques et narratives nous pouvons appréhender un procédé visuel-narratif qui lui est propre. Celui-ci modifie le rapport iconique/linguistique, construit un nouveau mode de lecture et joue sur les perceptions. Il génère un jeu tensif entre ce que le lecteur-spectateur regarde et ce qu’il voit. Le manga diffuse dans notre société un univers graphique, mais aussi et surtout, une technique de la narration visuelle qui peut se passer de texte. L’image est à la fois vue et lue. Dans le manga, lire l’image c’est lire le texte ou pour le dire autrement, il y a du texte-image, de l’image-texte. Elle est en elle-même un dialogue qui agit sur les sensations et les perceptions. Au travers de ses représentations, le manga montre une image de sa culture. Il diffuse par ses personnages des normes et des valeurs ainsi qu’un imaginaire pouvant « influencer » son lectorat et générer de nouvelles pratiques sociales. Par ses spécificités l’image manga devient mouvante. Elle inclut le lecteur-spectateur : celui-ci a la possibilité de naviguer, d’errer dans l’image. Notre travail de recherche porte sur l’analyse des procédés « visuels-narratifs » du manga qui génèrent un nouveau rapport à l’image et un jeu d’interactions entre l’image et son « lecteur-spectateur », ainsi que sur le processus de transmission des messages dans le manga.
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  • HAL Id : tel-01379703 , version 1

Citer

Emilie Lechenaut. Le manga : un dispositif communicationnel : perception et interactivité. Sciences de l'information et de la communication. Université Michel de Montaigne - Bordeaux III, 2013. Français. ⟨NNT : 2013BOR30055⟩. ⟨tel-01379703⟩
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