Thèse soutenue

La création de l'identité nationale en Grèce et au Japon aux XVIIIème et XIXème siècles

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Auteur / Autrice : Maria Eugenia de la Nuez Pérez
Direction : Renée-Paule Debaisieux
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Langue et littérature néo-helléniques
Date : Soutenance le 27/06/2013
Etablissement(s) : Bordeaux 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Montaigne-Humanités (Pessac, Gironde ; 2007-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Cultures, Littératures, Arts, Représentations, Esthétiques (Pessac, Gironde)
Jury : Président / Présidente : Odile Gannier
Examinateurs / Examinatrices : Renée-Paule Debaisieux, Laurence Caillet, Alain Rocher
Rapporteurs / Rapporteuses : Odile Gannier, Laurence Caillet

Résumé

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Depuis toujours, les peuples ont éprouvé le besoin de se différencier les uns des autres et, en même temps de trouver ce qui leur était propre, c’est-à-dire leur identité (culturelle d’abord et puis nationale). Une première définition d’identité est faite grâce aux réflexions des savants du XVIIIe siècle même si cette définition répond essentiellement aux besoins des élites au sein desquelles elle est néé. Cette utilisation de la part des élites sera plus évidente au siècle suivant lors de la formation des Etats-nations. Dans ce contexte, ce qui auparavant était « identité culturelle » deviendra dans plusieurs cas « identité nationale ». En considérant l’identité nationale comme le résultat d’un processus de création plus que comme un sentiment inné à l’intérieur des communautés, nous pouvons entreprendre la comparaison de ce qui peut sembler à simple vue « incomparable ». Pour montrer que cette étude comparative est possible, voire intéressante, pour mieux comprendre la façon dans laquelle les Etats-nations ont créé le « mythe » de l’esprit national, nous avons choisi les exemples de la Grèce et du Japon parce que, malgré leurs différences et leur éloignement culturel et géographique, leur évolution est presque parallèle. Utilisant la langue, l’histoire, les croyances, la littérature et les « traditions » ainsi que des modèles extérieurs, les intellectuels grecs et japonais vont créer leurs propres réflexions sur l’identité culturelle au XVIIIe siècle ; une identité qui deviendra le fondement de leur identité nationale lorsque l’Etat-nation adviendra dans les deux territoires au XIXe siècle. Avec cette thèse notre objectif est de répondre à la question de la création identitaire en Grèce et au Japon en examinant les raisons, les auteurs, les éléments (aussi bien externes –éléments communs- qu’internes –éléments distinctifs-) et les résultats de ce processus.