Barack Obama et les organisations de lutte pour les droits civiques : héritages, tensions, adaptations (2004-2010)
Auteur / Autrice : | Blanchard Onanga Ndjila |
Direction : | Yves-Charles Grandjeat |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Études anglophones |
Date : | Soutenance le 25/10/2013 |
Etablissement(s) : | Bordeaux 3 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Montaigne-Humanités (Pessac, Gironde ; 2007-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Cultures et Littératures des Mondes Anglophones (Pessac, Gironde) |
Jury : | Président / Présidente : Claudine Raynaud |
Examinateurs / Examinatrices : Yves-Charles Grandjeat, Anne Stefani, Christian Lerat | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Claudine Raynaud, Anne Stefani |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
La présente étude examine comment les organisations de lutte pour les droits civiques que sont la Rainbow Push Coalition, la NAACP et la National Urban League ont contribué à l’élection du 44e président des États-Unis, Barack Obama. Elle établit dans un premier temps comment la participation du Révérend Jesse Jackson aux élections de 1984 et 1988 a contribué à l’émergence du processus démocratique à l’origine de l’élection de Barack Obama, premier président américain issu de la communauté africaine américaine. Dans un second temps, elle met en évidence comment l’action transformative du mouvement des droits civiques ayant conduit à la promulgation du Voting Rights Act de 1965 par le président Lyndon B. Johnson, sous l’impulsion du Dr Martin Luther King, mais aussi de Roy Wilkins et Whitney Young contribua à l’élection de Barack Obama en 2008. En analysant la participation de Jesse Jackson aux élections présidentielles américaines, notre objectif est de montrer comment il est parvenu à faire changer les règles de nomination des candidats issus des minorités au sein du parti démocrate. Elle a permis de montrer comment Obama en fut le bénéficiaire en devenant d’abord le nominé du parti démocrate, puis le président des États-Unis. D’où notre analyse du processus électoral de 2008. L’étude fait ainsi un tour d’horizon des désaccords qui ont surgi lors de l’élection présidentielle de 2008, entre Hillary Clinton et Barack Obama d’une part, puis entre ce dernier et John McCain d’autre part. Elle examine, par ailleurs, dans une perspective sociologique, les conflits qui se sont succédés au sein de la communauté africaine américaine, notamment entre certains dirigeants africains américains et Obama avant et pendant l’élection présidentielle de 2008, relatifs aux valeurs familiales, à l’incident racial des “Six de Jena” ou encore à la participation de Barack Obama à l’élection présidentielle. La question relative à la notion d’une Amérique post-raciale qui se présenta suite à l’élection d’Obama sera également abordée. Elle démontre comment son élection n’a malheureusement pas pu changer les mentalités des Américains au sujet de la question raciale de manière radicale et combien le racisme demeure une question fondamentale, majeure aux États-Unis au 21e siècle. Enfin, l’étude examine la collaboration post-électorale entre les organisations de lutte pour les droits civiques et l’administration Obama.