Capacités de réserve, vieillissement cérébral et maladie d’alzheimer
Auteur / Autrice : | Alexandra Foubert-Samier |
Direction : | Jean-François Dartigues |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences, Politique, Santé publique. Santé publique. Epidémiologie |
Date : | Soutenance le 11/12/2013 |
Etablissement(s) : | Bordeaux 2 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sociétés, politique, santé publique (Talence, Gironde ; 2011-....) |
Jury : | Président / Présidente : Christophe Tzourio |
Examinateurs / Examinatrices : Jean-François Dartigues | |
Rapporteur / Rapporteuse : Philippe Robert, Jacques Touchon |
Mots clés
Résumé
Les capacités de réserve cérébrale représentent les capacités de résilience du cerveau face à différents processus lésionnels comme ceux induit par la maladie d’Alzheimer (MA). Plusieurs hypothèses ont été proposées afin d’expliquer ce mécanisme. Les deux concepts les plus validés sont celui de la réserve cérébrale faisant référence au substrat cérébral et la réserve cognitive faisant référence à la fonctionnalité cérébrale. Les données épidémiologiques puis d’imagerie ont permis d’identifier des expériences de vie associées à de meilleures capacités de réserve cérébrale. Le niveau d’études, la profession exercée et la pratique d’activités de loisirs sont ainsi des indicateurs du niveau potentiel de capacités de réserve d’un sujet. L’objectif général de ce travail de thèse avait pour objectif de mieux caractériser les relations entre ces indicateurs et les capacités de réserve cérébrale. Tout d’abord, nous nous sommes intéressés à la relation entre ces expériences de vie et le substrat cérébral à partir de données d’imagerie recueillies au cours du suivi de la cohorte des 3 cités à Bordeaux. Nous avons ainsi montré que seul le niveau d’éducation était associé à des différences de volume de substance grise et de substance blanche entre les sujets de haut et bas niveau d’études. Par ailleurs, les sujets de haut niveau d’études présentaient une progression moindre en hypersignaux de substance blanche au cours du suivi de la cohorte des 3 cités indépendamment de la présence de facteurs de risque cardiovasculaires. Le niveau d’étude semble avoir une place non négligeable dans la constitution des capacités de réserve cérébrale et aussi bien dans la réserve cognitive que la réserve cérébrale. Ceci explique le rôle protecteur du niveau d’études vis à vis du risque de démence. Dans un 3ème travail, nous nous sommes servis de cette relation particulière entre le niveau d’études et la démence afin d’illustrer comment un facteur social peut être un facteur de maladie chronique liée à l’âge et comment en le modifiant, on peut éventuellement modifier la survenue de cette maladie. Enfin, nous nous sommes intéressés à la relation entre la pratique d’activités de loisirs au cours de la retraite et le risque de démence à partir des données de la cohorte Paquid. La pratique de jeux de société est associée à un moindre risque de démence mais le lien fort avec la cognition ne permet pas d’éliminer une causalité inverse. Cependant, un engagement plus important dans la pratique d’activités de loisirs au cours de la retraite est associé à un risque moindre de démence équivalent à des sujets ayant toujours pratiqué des activités. Des essais d’intervention permettraient de confirmer l’effet bénéfique de la pratique d’activités de loisirs sur la cognition et le risque de démence.