Thèse soutenue

Effets de l’introduction d’une approche plurielle fondée sur des langues inconnues sur le système didactique : des éléments de cadrage à la mise en place expérimentale en classe d’anglais au collège

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Auteur / Autrice : Rebecca Dahm
Direction : Marie-Christine Deyrich
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sociétés, Politique, Santé publique. Etudes anglaises : langue de spécialité, didactique de la langue
Date : Soutenance le 07/11/2013
Etablissement(s) : Bordeaux 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sociétés, politique, santé publique (Talence, Gironde ; 2011-....)
Jury : Président / Présidente : Michel Candelier
Examinateurs / Examinatrices : Marie-Christine Deyrich, Marisa Cavalli
Rapporteurs / Rapporteuses : Françoise Raby, Claire Tardieu-Garnier

Résumé

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Cette recherche doctorale s’inscrit dans le cadre de la didactique de l’anglais et prend appui sur les champs théoriques propres à la didactique des langues et aux sciences du langage. Elle a pour objet l’étude de l’introduction d’approches plurielles fondées sur les langues inconnues (APLI) au sein du cours d’anglais et cherche à comprendre les effets d’une telle modification du savoir sur les acteurs de la relation pédagogique (l’élève et l’enseignant). Une quasi-expérimentation fut menée sur l’année scolaire 2011-2012 dans cinq classes de collège, de niveau cinquième. Les élèves, regroupés par tétrades, ont successivement été confrontés à trois langues inconnues (néerlandais, italien et finnois). Pour chacune de ces langues, ils ont été amenés à résoudre des problèmes d’ordre métasémantique, métasyntaxique, puis métaphonologique. Après avoir circonscrit le cadre institutionnel et théorique nécessaire à l’étude, le cadre méthodologique est précisé. Puis est abordée l’analyse des effets de la modification du savoir devenu plurilingue, tant sur les élèves que sur les enseignants. Lorsqu’on observe les effets des APLI sur la relation Savoir-Professeur, on constate que cette modification didactique a permis aux enseignants de mieux comprendre les concepts de situation-problème, de conceptualisation, de stratégies d’apprentissage et de compétence. La transposition didactique s’en trouve modifiée : les enseignants ont progressivement été amenés à concevoir des séquences didactiques donnant plus de place à l’élève, avec des exigences plus élevées. L’étude de la relation Enseignant-Élève met en exergue une modification de la pratique, essentiellement liée à la mise en place du travail de groupe. Le rôle de l’enseignant est alors révisé : il devient facilitateur du travail qui s’effectue en collaboration au sein du groupe. Finalement, l’analyse de la relation Savoir-Élève souligne la nécessaire conscientisation qui mène vers le développement de compétences plurilingues et la mise en œuvre de stratégies d’apprentissage transférables à l’étude de la L2.