Thèse soutenue

Justice sociale et enseignement supérieur : une étude comparée en Angleterre, en France et en Suède
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Auteur / Autrice : Nicolas Charles
Direction : François Dubet
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sociétés, Politique, Santé publique. Sociologie
Date : Soutenance le 14/06/2013
Etablissement(s) : Bordeaux 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sociétés, politique, santé publique (Bordeaux)
Jury : Président / Présidente : Olivier Galland
Examinateurs / Examinatrices : François Dubet, Yann Lebeau
Rapporteurs / Rapporteuses : Christine Musselin, Éric Verdier

Résumé

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La comparaison internationale sur laquelle repose la thèse vise à analyser la signification sociale que peut prendre la justice dans le cadre des études supérieures. Ce travail identifie les conceptions de justice, qui fondent la légitimité des inégalités dans l’enseignement supérieur, ainsi que les mécanismes sociaux qui mettent en acte cette recherche de justice en matière de formation, de financement des études, de sélection, et d’accès à l’emploi. Afin de souligner l’impact du contexte national sur la définition de la justice dans l’enseignement supérieur, cette thèse compare trois pays aux systèmes universitaires massifiés mais présentant des histoires et des structures variables : l’Angleterre, la Suède et la France. Fondée sur l’analyse d’enquêtes quantitatives (Eurostudent III et Reflex) et d’une soixantaine d’entretiens conduits auprès d’étudiants, ce travail témoigne de la cohérence des systèmes nationaux d’enseignement supérieur. Cette thèse explore ainsi, dans l’enseignement supérieur, les modèles d’action publique, traditionnellement analysés comme marchand en Angleterre, universaliste en Suède et académique en France. Elle met en lumière la façon dont les principes de justice (égalité, mérite, autonomie) sont articulés et interprétés, pour finalement consacrer un principe idéalisé dans chaque pays : l’autonomie individuelle en Angleterre, l’égalité sociale en Suède, la méritocratie scolaire en France. Ce travail permet ainsi de remettre en perspective la principale fonction sociale des études en France, à savoir faciliter l’insertion professionnelle, et de souligner la nature éminemment sociale de la caractérisation, comme justes ou injustes, des inégalités.