Auteur / Autrice : | Alain Garcia |
Direction : | François Dubet |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sociétés, Politique, Santé publique. Sociologie |
Date : | Soutenance le 08/01/2013 |
Etablissement(s) : | Bordeaux 2 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sociétés, politique, santé publique (Bordeaux) |
Jury : | Président / Présidente : Olivier Cousin |
Examinateurs / Examinatrices : François Dubet, Pierre Merle | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Anne Barrère, Catherine Blaya |
Mots clés
Résumé
Dans les collèges français, la question de l’éducation fait l’objet d’un traitement assez sombre : au niveau statutaire, elle marque en effet le faible prestige de certains personnels, ou de certaines matières enseignées. C’est le cas des conseillers et assistants d’éducation, ou, sur un autre plan, de l’éducation artistique, de l’éducation civique ou de l’éducation physique et sportive. La connotation négative de l’éducation apparaît aussi dans les discours quotidiens, enclins à dénoncer des carences. L’écart social entre les membres des classes moyennes cultivées et leurs élèves ne prédit pas, cependant, le niveau de tension. La construction d’un climat d’établissement joue en effet une fonction importante ; en second lieu, les situations éducatives les moins aisées obligent précisément à réfléchir en termes éducatifs. Il en ressort souvent un meilleur climat que dans des établissements peu exposés. Dans l’imaginaire des professionnels, le collège n’aurait d’autre but que d’organiser la succession de cours entre enseignants savants et apprenants captivés. Depuis les débuts de la massification, les professeurs appliquent en réalité des pédagogies « bricolées », sans rapport avec les principes idéels. Malgré ces adaptations officieuses, les collégiens sont pénalisés par la segmentation des cours, l’étouffement de l’esprit critique, la faible intégration éducative et la relégation du « sale boulot » de discipline. Dans les établissements favorisés, l’insuffisance démocratique incite plutôt à l’utilitarisme, et au développement d’une culture juvénile anti-scolaire ; dans les collèges populaires, les élèves en échec peuvent aussi opposer une violence.