Thèse soutenue

Influence des conditions environnementales sur les perceptions d'effort, de fatigue et d'anxiété : observations en navigation extrême ou en laboratoire
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Auteur / Autrice : Vincent Hagin
Direction : Alain Groslambert
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences et techniques des activités physiques et sportives
Date : Soutenance le 02/12/2013
Etablissement(s) : Besançon
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole doctorale Langages, Espaces, Temps, Sociétés (Besançon ; 1991-2016)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire culture, sport, santé, société (C3S) (Besançon)
Jury : Président / Présidente : Denis Theunynck
Examinateurs / Examinatrices : Alain Groslambert, Denis Theunynck, Robin Candau, Jean-Denis Rouillon
Rapporteurs / Rapporteuses : Denis Theunynck, Robin Candau

Résumé

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La problématique de la performance des marins en navigation extrême, n’a été que très peu étudiée avec des méthodes scientifiques rigoureuses de façon systématique et sous un angle de vue global en conditions écologiques. Nos travaux se sont attachés à évaluer le comportement humain en conditions écologiques avec une approche environnementaliste et transactionnelle. L’objectif principal de cette thèse a été de comprendre quel est l’impact des facteurs environnementaux tels que la force du vent et la quantité de sommeil ainsi que d’une stimulation cognitive à l’aide d’un vidéo self-modeling sur la perception de l’anxiété, de la fatigue et la tolérance à l’effort à vitesse maximale aérobie. Les résultats de la première étude, en condition écologique, où l’influence du vent et de la privation du sommeil ont été modélisées grâce à l’outil des fonctions transferts, a permis de comprendre que le marin opère une régulation liée temporellement à son engagement et aux efforts ou privations comme par exemple celle du sommeil. Cette régulation est liée à la perception de l’anxiété et l’intensité de l’effort perçu et est influencée par les facteurs environnementaux comme le vent ou la privation de sommeil. Cette étude a aussi montré qu’il existe une relation entre la durée de l’engagement, mesurée par le nombre de jours passés en mer, et la quantité de sommeil nécessaire, permettant ainsi de résister aux conditions environnementales. Une seconde étude en milieu extrême, cette fois en équipage de deux personnes, en utilisant le même protocole a confirmé que la quantité de sommeil était le meilleur activateur pouvant agir sur l’anxiété et permettre au mieux sa régulation. Une troisième étude nous a permis de montrer que la tolérance à un effort, mesuré par la perception de l’effort, n’était pas couplée exclusivement à une réponse physiologique mais aussi à des facteurs cognitifs. Le résultat principal de cette étude pilote a été de montrer que l’utilisation du feedback vidéo comme stimulation cognitive diminue significativement la perception de l’effort à partir 50% de la durée de l’épreuve. Contrairement à ce qui aurait pu être attendu, aucun effet n’a été observé sur la fréquence cardiaque. L’ensemble de ces résultats tend à montrer l’importance de l’interaction environnement – individu en milieu extrême, ainsi que lors d’une épreuve menée jusqu’aux limites de l’épuisement. Ces résultats ouvrent des perspectives intéressantes dans les domaines de l’entraînement sportif et de la rééducation.