Thèse soutenue

Le cahier des charges au Palais Garnier (1879-1914) : grandeur et misères du grand opéra

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Auteur / Autrice : Lucette Monnin-Tonetti
Direction : France Marchal-NinosqueOlivier Bara
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Langues et littératures française et comparée
Date : Soutenance le 11/10/2013
Etablissement(s) : Besançon
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole doctorale Langages, Espaces, Temps, Sociétés (Besançon ; 1991-2016)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Edition, Langages, Littératures, Informatique, Arts, Didactiques, Discours (ELLIADD) (Besançon)
Jury : Président / Présidente : Jean-Claude Yon
Examinateurs / Examinatrices : France Marchal-Ninosque, Olivier Bara, Jean-Claude Yon, Pierre Laforgue, Pascal Lécroart

Résumé

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Tout au long du XIXe siècle Paris demeura d’un point de vue culturel et artistique un tropisme au cœur de l’Europe en particulier grâce au grand opéra français qui fut selon les spécialistes de la question un art politique majeur de 1820 à 1870 ; de sorte que l’Opéra de Paris devint la première scène européenne. Or, en 1879, la République des opportunistes allait non seulement amorcer un tournant radical dans la vie politique française mais aussi fixer nombre d’éléments constitutifs de notre paysage politique actuel. Aussi, nous a-t-il paru intéressant de nous demander d’une part, si le grand opéra français à la fin du XIXe siècle, et plus précisément de 1879 à 1914 demeurait un genre représentatif au regard des réalités artistiques et d’autre part, s’il s’inscrivait toujours dans une perspective historique et politique ou bien au contraire était-il devenu un archétype désuet ? Pour cela, nous nous sommes attelés à une étude critique des différents cahiers des charges qui fondent juridiquement le grand opéra, même si ce genre musical est antérieur de peu il est vrai à ceux-ci, avant de nous intéresser à l’esthétique proprement dit de ce dernier. Puis, dans un second temps nous avons choisi de mettre au jour les implications financières de cette entreprise artistique au cœur de la IIIe République, en évaluant la place de l’Opéra de Paris au regard des autres arts, mais aussi au regard des autres théâtres francophones limitrophes. C’est donc à une étude sociocritique d’un genre déterminé par l’Institution qu’il reflète que nous nous sommes consacrés tout en démontrant que la IIIe République avait engagé l’Institution dans des contraintes lourdes régie par un cahier de charges qui liait l’Opéra de Paris à l’État, à une époque de stabilité politique.