Le hasard en sociologie : autour des pratiques quotidiennes des jeux d'aléa
Auteur / Autrice : | Audrey Valin |
Direction : | Gilles Ferréol |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sociologie |
Date : | Soutenance le 22/11/2013 |
Etablissement(s) : | Besançon |
Ecole(s) doctorale(s) : | Ecole doctorale Langages, Espaces, Temps, Sociétés (Besançon ; 1991-2016) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire culture, sport, santé, société (C3S) (Besançon) - Laboratoire culture, sport, santé, société |
Jury : | Président / Présidente : Jean-Marie Seca |
Examinateurs / Examinatrices : Gilles Ferréol, Jean-Marie Seca, Charles-Henry Cuin, Patrick Legros, Francis Farrugia | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Charles-Henry Cuin, Patrick Legros |
Mots clés
Résumé
Le hasard est un thème classique et récurrent en sciences humaines mais ne constitue guère un objet à part entière pour la discipline sociologique. Le plus souvent, le vocable est évoqué pour l’analyse d’autres thématiques. Des champs tels que la sociologie des risques font ainsi avancer la réflexion sur la question de l’aléa mais ne la situent pas au centre des recherches. Pour comprendre les motifs de cette occultation, ce travail place le hasard comme objet sociologique et l’interroge sous ses angles théoriques et empiriques. L’objectif est de saisir son utilité en société, pour les membres et les institutions la formant, afin d’en révéler les fonctions et les modalités.Pour ce faire, une première partie explore les domaines de la connaissance étudiant le hasard à travers leurs théorisations respectives en suivant une logique pluridisciplinaire (philosophie, mathématiques, physiques, biologie, économie, anthropologie et sociologie). Ensuite, un terrain spécifique est retenu pour rendre compte des manières de vivre ce hasard dans des pratiques quotidiennes. Choisis pour leur popularité, les jeux d’alea sont étudiés dans une deuxième partie rapportant les investigations menées dans les trois secteurs historiques des jeux en France : la « Française des Jeux », les casinos et le « Pari Mutuel Urbain ». Dans un va-et-vient permanent entre recherches théorique et empirique, la place du hasard se laisse finalement appréhender : à la fois concept et moteur d’action, celui-ci s’inscrit dans une dynamique imaginaire traduite par ses représentations. Une troisième partie analyse ce processus de création et d’appréhension du monde social en reliant les connaissances acquises au cours des deux parties précédentes. Finalement, le statut et le rôle de l’aléa dans notre société contemporaine sont mieux appréhendés.