Thèse soutenue

Alterner les codes en contexte didactique algérien : aide ou écueil pour l’appropriation de la langue de l’autre ? Analyse d’échanges alternés entre enseignant de FLE et sujet

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Auteur / Autrice : Naima Mati
Direction : Patrick Anderson
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences du langage
Date : Soutenance le 07/03/2013
Etablissement(s) : Besançon
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole doctorale Langages, Espaces, Temps, Sociétés (Besançon ; 1991-2016)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Edition, Langages, Littératures, Informatique, Arts, Didactiques, Discours (ELLIADD) (Besançon)
Jury : Président / Présidente : Philippe Schepens
Examinateurs / Examinatrices : Patrick Anderson, Driss Ablali, Jean-Marie Prieur
Rapporteur / Rapporteuse : Driss Ablali, Jean-Marie Prieur

Résumé

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La présente investigation consiste à réinterroger le phénomène de contact des langues dans une perspective d’appropriation de la L2 en contexte didactique algérien. À travers la mise en place de pratiques langagières et interactives d’enseignants de français alternant L2 et L1, cette recherche se veut d’examiner les ressources linguistiques mobilisées et leurs portées sur la communication et la dynamique des pratiques langagières, de cadres d’analyses de situations d’enseignement/apprentissage du FLE. Inscrite au croisement des sciences du langage, de la didactique du FLE, du plurilinguisme et de la linguistique de l’acquisition, notre réflexion vise également à identifier les possibilités de recours à la L1 ainsi que les obstacles empêchant l’apprentissage de la L2. Enfin, il sera question de voir dans quelle mesure et de quelle façon l’arabe (dialectal et/ou classique) et le français interviennent dans les interactions en situation didactique. Par ailleurs, nous faisions l’hypothèse que les enseignants de FLE ignorent tout des théories sous-tendant l’usage de l’alternance codique proprement dit. De plus, les modèles de formation actuels ne permettent pas de réfléchir sur sa propre activité d’enseignement particulièrement lorsqu’il s’agit de l’acquisition par le recours à une autre langue pour l’appropriation d’une langue étrangère. Un intérêt particulier est, cependant, accordé au choix dédié à la langue arabe (classique et/ou dialectale) en classe de français, principe mettant en valeur l’aspect linguistique dans la construction de la compétence plurilingue. Ainsi, notre démarche globale présente le contact des langues comme un fait facilitant l’appropriation de savoirs en L2. Méthodologiquement, canalisant notre réflexion sur cette question et afin de vérifier empiriquement nos hypothèses de recherche, nous avons entrepris une étude qui a rendu possible le recueil de données à partir de questionnaires, d’entretiens exploratoires et d’observations de classes. Les besoins interrogés s’articulent autour des représentations sur les langues en présence en Algérie, des pratiques de celles-ci et de l’alternance codique en classe de L2. Et comme il nous semble difficile de penser le sujet indépendamment de sa langue maternelle, nous avons pu relever qu’en dépit de certaines résistances des enseignants, la langue arabe dialectale s’invite de facto en classe de français. L’apprentissage de la L2 s’avère davantage facilité lorsque le contexte d’enseignement est favorable à l’alternance des codes L1/L2