Thèse soutenue

Légereté-pesanteur : trajectoire de sculpture

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Auteur / Autrice : Élisabeth Piot
Direction : Ghislaine Vappereau
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Arts plastiques
Date : Soutenance en 2013
Etablissement(s) : Amiens
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale en Sciences humaines et sociales (Amiens)
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Ghislaine Vappereau, Peter Briggs, Yvan Toulouse, Laurent Van Eynde, Lorenzo Vinciguerra

Résumé

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C'est par le prisme de ma propre pratique de la sculpture que j'aborde le présent essai. Par le biais de matériaux mous, je positionne ma sculpture dans une perspective d'expérience éprouvée en subissant les mêmes contraintes que mon propre corps, qui lui aussi cherche son équilibre et sa position. Sous l'égide de la dialectique de légèreté et de pesanteur, je réinvestis dans mon discours théorique des gestes et des directions au centre de mon propre travail plastique par le biais de termes et de concepts qui me sont familiers. Ces termes, je les éprouve au travers d'une histoire choisie de la sculpture du XXe siècle. J'y perçois une communauté d'attitude, de gestes et de choix devant la forme visant à affirmer sa présence à l'espace et au temps. Dans la première partie, les enjeux de la dichotomie corps et esprit sont approchés par le biais d'une trajectoire entre la sculpture, le regard et le discours portés sur elle. Dans un deuxième temps, j'aborde la question de la présence contre celle de la représentation en analysant la question de la répétition ainsi que les oeuvres qui témoignent du choix de laisser aller ou de laisser faire le propre comportement du matériau. Ces gestes qui impliquent un dessaisissement tendent parfois à décrire ce que c'est de tenir bon et de résister. C'est sur ce paradoxe que s'ouvre la troisième partie dans laquelle est interrogés le processus de mise en oeuvre et sa réactualisation dans la présentation de l'oeuvre. Elle se conclut par l'étude de la notion de présence au sein de la phénoménologie de Merleau-Ponty, en vue de cerner les conditions de l'expérience phénoménologique propre à la sculpture. Cette thèse pense la création de la sculpture et sa perception comme un faisceau de « trajectoires de pesanteurs » [Krauss, 1994].