Grossesse et maternité à l'adolescence : socio-histoire d'un problème public
Auteur / Autrice : | Mariette Le Den |
Direction : | Virginie Barrusse |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sociologie et démographie |
Date : | Soutenance en 2013 |
Etablissement(s) : | Amiens |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre universitaire de recherches sur l'action publique et le politique, épistémologie et sciences sociales (Amiens ; 1971-....) |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
En France, à l'heure de la généralisation de la contraception et de l'évolution des normes sexuelles et reproductives, la grossesse et la maternité à l'adolescence dérangent et sont perçues par la collectivité comme un problème social majeur. Pourtant, il existe des variations spatio-temporelles dans la façon de considérer cette fécondité, plus ou moins acceptée selon les époques et les cultures. Partant du postulat que la perception des grossesses et des maternités d'adolescentes comme problème public est le produit d'un processus de construction sociale, et en s'adossant à la sociologie des problèmes publics et au modèle historique développé par certains auteurs anglo-saxons, la thèse se propose de retracer l'avènement et la carrière de se phénomène en tant que problème public au sein de la société française depuis le début du XXème siècle, période charnière pour les femmes et leur fonction maternelle. A travers une analyse de la construction discursive de la réalité, réalisée en majorité d'après des travaux de médecins qui jouissent d'un véritable pouvoir social et occupent une place centrale au regard des normes relatives à la fécondité des femmes, il apparaît que le problème des grossesses et des maternités d'adolescentes s'est constitué sur plus d'un siècle au cours duquel se sont succédées plusieurs thématiques sociales (maternité illégitime, maternité célibataire, etc. ), au fur et à mesure de l'évolution des normes sexuelles, reproductives et familiales. Le problème ne s'est véritablement formalisé en tant que tel à partir des années 1980, où l'âge est progressivement venu remplacer la situation matrimoniale comme critère de la ''bonne'' maternité.