Epidémiologie de Tropheryma whipplei
Auteur / Autrice : | Alpha Kabinet Keita |
Direction : | Florence Fenollar |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Pathologie humaine. Maladies infectieuses |
Date : | Soutenance le 08/10/2013 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille |
Ecole(s) doctorale(s) : | École Doctorale Sciences de la vie et de la santé (Marseille) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Unité de recherche sur les maladies infectieuses et tropicales émergentes (Marseille) |
Jury : | Président / Présidente : Didier Raoult |
Examinateurs / Examinatrices : Florence Fenollar, Didier Raoult, Max Maurin, Patricia Renesto | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Max Maurin, Patricia Renesto |
Résumé
Tropheryma whipplei est détectée avec une prévalence variable dans les selles et de salive. Pour déterminer les facteurs épidémiologiques qui peuvent influencer l'histoire naturelle de la bactérie, nous avons réalisé des études sur l'ensemble de la population de 2 villages au Sénégal (Dielmo et Ndiop), chez les personnes sans domicile fixe (SDF) et dans les familles en France. Dans ces différentes populations, la prévalence du portage de T. whipplei dans les selles était respectivement de 31.2% (139/446), 12,9% (21/162) et 37,5% (24/64). En ce qui concerne les résultats des études phylogénétiques, nous avons identifié au Sénégal 22 génotypes, dont 16 étaient nouveaux. Un seul génotype (53) était commun aux deux villages. Parmi les génotypes spécifiques, l'un (n ° 52) était épidémie à Dielmo (15/28, 53,4%, p <10-3) et l'autre (n ° 49) à Ndiop (27,6%, p = 0,002). Deux génotypes, le génotype 3 et le génotype 85, circulent plus fréquemment chez les SDF par rapport à d'autres groupes personnes positives pour T. whipplei. Au Sénégal, la séroprévalence était estimée à 72,8% (291/400). Dans les familles, la séroprévalence était plus élevée chez les membres (23/30, 77%) par rapport à la population générale (143/300, 48%). Nos résultats montrent que T. whipplei est une bactérie fréquente et contagieuse qui est contractée très tôt dans l'enfance. La mise en évidence de génotypes épidémiques associée à l'absence de la bactérie dans des échantillons d'eau, chez les arthropodes vecteurs; la très faible présence (<1%) dans les selles des animaux domestiques et dans les écouvillons de poussière suggèrent une transmission interhumaine du T whipplei.