La mutation K-RAS détectée dans la marge de résection veineuse d'une pièce de duodénopancréatectomie céphalique définit la notion de ''marge génique'' et peut modifier la technique chirurgicale
Auteur / Autrice : | Olivier Turrini |
Direction : | Juan Lucio Iovanna |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Pathologie humaine. Oncologie |
Date : | Soutenance le 03/06/2013 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille |
Ecole(s) doctorale(s) : | École Doctorale Sciences de la vie et de la santé (Marseille) |
Jury : | Président / Présidente : Jean-Robert Delpero |
Examinateurs / Examinatrices : Juan Lucio Iovanna, Jean-Robert Delpero, François Paye, Alain Sauvanet, Laurence Chiche | |
Rapporteurs / Rapporteuses : François Paye, Alain Sauvanet |
Mots clés
Résumé
La technique d'une DPC pour adénocarcinome a évolué ces dernières années tant au niveau sécurité qu'au niveau carcinologique mais cela n'a pas suffit à faire progresser la survie. On peut se demander si la modification de la technique chirurgicale pourrait avoir un impact significatif sur la survie.A) Nous avons recherché, sur 23 pièces de DPC encrées, la présence de la mutation K-ras au niveau de la marge veineuse affirmée R0 en analyse histologique : 13 spécimens (groupe kras+) exprimaient une mutation K-ras au sein de la marge veineuse versus 10 spécimens (groupe kras-) ne l'exprimant pas. Les tumeurs des 2 groupes étaient comparables (taille, envahissement ganglionnaire, engainement périnerveux…). La survie globale à 1 an et 3 ans des groupes kras- versus kras+ étaient de 80% versus 84,6% et 16,7% versus 0% (p=0,03), respectivement. Les médianes de survie des groupes kras- versus kras+ étaient de 24 mois versus 16 mois (p=0,04), respectivement.B) Nous avons comparé, après appariement, 19 patients ayant eu une DPC avec résection « par excès » de la veine porte (groupe VP) avec 19 patients ayant eu une DPC sans résection de la veine porte (groupe contrôle). Les survies médianes et à 3 ans du groupe VP versus groupe contrôle étaient 42 mois versus 22 mois (p=0,04) et 60% versus 31% (p=0,03), respectivement.En conclusion, notre travail a montré qu'au-delà de la marge déterminée par le chirurgien pendant la chirurgie, de celle de l'anatomopathologiste déterminée par l'analyse microscopique, il existait une marge génique. La résection systématique de la veine porte semblait bénéfique car elle permettait sans doute de passer au-delà de cette marge génique.