''Métron'', entre ''logos'' et ''praxis'' dans la philosophie grecque, d'Homère à Aristote
Auteur / Autrice : | Sébastien Bassu |
Direction : | Alonso Tordesillas |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance le 17/12/2013 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille |
Ecole(s) doctorale(s) : | École Doctorale Cognition, Langage et Éducation (Aix-en-Provence) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Institut d'histoire de la philosophie (Aix-en-Provence, Bouches-du-Rhône) |
Jury : | Président / Présidente : Franco Ferrari |
Examinateurs / Examinatrices : Alonso Tordesillas, Franco Ferrari, Jean-Luc Périllié, Tomás Calvo Martínez, Jean-François Mattéi | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean-Luc Périllié |
Résumé
Cette étude porte sur la notion de μέτρον dans l’antiquité grecque d’Homère à Aristote. Le μέτρον désigne la notion de mesure : il traverse à la fois l’histoire des idées et les différents domaines de la réflexion philosophique. Il est question de déterminer la signification et la fonction de la mesure dans la pensée philosophique. Dans un premier temps, l’étude entreprend la détermination de la notion éthique et pratique de la « juste mesure » dans la pensée archaïque, de la poésie archaïque (Homère, Hésiode) aux Sept sages et à la poésie élégiaque (Solon et Théognis). Ensuite, elle entreprend de montrer comment la « mesure » s’est élevée à une fonction scientifique grâce au développement mathématique. Par ce développement, la notion de « mesure » est intégrée à la rationalité (λόγος) et à l’étude de la physique par les premiers philosophes présocratiques (Milésiens, Pythagoriciens, Héraclite et Parménide) : la « mesure » est appliquée au temps et à l’espace dans l’étude de l’univers. Puis, la notion de mesure est intégrée par Platon qui fait du μέτρον une idée centrale de sa pensée philosophique comme notion éthique, épistémologique et métaphysique. Il développe une conception de la « mesure » qui tente de répondre au relativisme hérité de la sophistique (Protagoras et Gorgias). Enfin, l’étude se clôt sur un examen de la fonction du μέτρον dans la métaphysique, la physique et l’éthique d’Aristote.