Thèse soutenue

Les aarch en Kabylie : un présent de l’histoire : Anthropologie d’une (re)construction historique et politique
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Auteur / Autrice : Nassim Amrouche
Direction : Dionigi AlberaKarima Direche
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Anthropologie
Date : Soutenance le 10/12/2013
Etablissement(s) : Aix-Marseille
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole Doctorale Espaces, Cultures, Sociétés (Aix-en-Provence)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Institut d'ethnologie méditerranéenne et comparative (Aix-en-Provence, Bouches-du-Rhône ; 1996-....)
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Dionigi Albera, Karima Direche, Paul Pandolfi, Mohamed Brahim Salhi, Salem Chaker, Mohamed Tozy
Rapporteurs / Rapporteuses : Paul Pandolfi, Mohamed Brahim Salhi

Mots clés

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Résumé

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Le mouvement des aarch en 2001, en Grande Kabylie, constitue le plus important mouvement sociopolitique algérien depuis l’Indépendance. Il s’insère dans l’opposition berbériste, qui naît et s’organise en avril 1980 sur les bases d’une contestation identitaire qui attaque les fondements de la nation algérienne, constituée autour de l’arabe et de l’Islam. Les aarch s’organisent autour d’une revivification des organisations tribales villageoises, et de leurs comités de gestion locaux afin de transformer les violences qui font suite aux nombreuses manifestations en revendication politique. L’ouverture économique aux standards néolibéraux mondiaux voit des revendications socio-Économiques et psycho-Sociales.Les aarch mobilisent sur des critères mémoriels en investissant la dite tribu d’une fonction mémorielle importante. La guerre de Libération nationale, acte fondateur de l’État nation algérien, est aussi contestée en proposant une écriture nouvelle de ce conflit colonial en redéfinissant les légitimités politiques qui en découlent. Acteurs et mémoires oubliées, censurées, ressurgissent sur la scène politique afin de légitimer un combat contemporain qui crée des filiations idéologiques avec la guerre d’Indépendance. Cette réécriture de l’histoire dépasse le cadre récent de l’histoire de l’Algérie indépendante en cherchant, et/ou créant, des sources anciennes d’une Kabylie qui existerait avant la nation indépendante. Pour cela, la ville de Tizi Ouzou, jusque-Là rejetée de l’imaginaire socio-Politique berbériste joue les protagonistes dans ce nouveau conflit. Travaillée dans son histoire, sa sociologie, la ville subsume les dynamiques à l’œuvre d’un renouveau berbériste.