L'identité dans l'exil : Clinique auprès de sujets migrants, la question de l’identité dans la psychanalyse
Auteur / Autrice : | François Desplechin |
Direction : | Benjamin Jacobi |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Psychologie |
Date : | Soutenance le 01/06/2013 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Cognition, Langage et Education (Aix-en-Provence ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire de psychologie clinique, de psychopathologie et de psychanalyse (Aix-En-Provence ; 2002-...) |
Jury : | Président / Présidente : Michèle Benhaïm |
Examinateurs / Examinatrices : Benjamin Jacobi, Michèle Benhaïm, Gérard Pommier, Marie-Jean Sauret, Olivier Douville | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Gérard Pommier, Marie-Jean Sauret |
Mots clés
Résumé
L'objectif de ce travail de thèse est :- de penser le concept de l'identité dans la psychanalyse à travers la clinique de patients migrants de première génération (demandeurs d'asile à Marseille, migrants en situation irrégulière à Barcelone)- de travailler sur les faits cliniques suivants : comment comprendre que certains patients en arrivent à dire "je ne sais plus qui je suis", connaissent des inhibitions à "habiter le lieu" (F. Benslama), ou encore manifestent un effondrement psychique au moment de l'annonce d'un accord d'asile politique ? La proposition qui est faite est que ces faits cliniques relèvent « d'une clinique de l'identité » et s'adressent inconsciemment à la représentation de soi. Penser l'identité dans l'exil conduit à faire l'hypothèse que l'accès à soi est indexé à l'expérience de l'altérité. Pour cela, l'exil pourra être interprété au niveau psychique comme l'expérience d'une altération de la relation à l'Autre, c'est-à-dire comme une expérience qui pourra entraîner, pour le sujet, une altération de la relation à soi.Cela conduit à faire l'hypothèse qu'au cœur de la migration se trouve un fantasme inconscient de trahison qui s'adresserait à l'identité et qui s'échafauderait sur une appréhension plus inconsciente encore, qui serait celle pour le sujet d'une crainte indicible liée à l'angoisse de l'oubli.L'accompagnement clinique pourra alors être pensé comme un « travail d'identité », c'est-à-dire comme un travail de reconnaissance de la singularité de l'épreuve du sujet, afin que celui-ci puisse renouer le dialogue avec lui-même et que l'exil puisse s'ouvrir dans sa dimension ontologique, c'est-à-dire comme expérience d'identité.