Thèse soutenue

Écriture du corps et féminismes : genre, sexualité et maternité dans l’oeuvre narrative à la première personne de Dacia Maraini

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Auteur / Autrice : Alison Carton-Vincent
Direction : Perle Abbrugiati
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Etudes romanes
Date : Soutenance le 20/06/2013
Etablissement(s) : Aix-Marseille
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole Doctorale Espaces, Cultures, Sociétés (Aix-en-Provence)
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Perle Abbrugiati, Anna Dolfi, Jean-Claude Zancarini, Silvia Contarini, Agnès Fine, Claudio Milanesi
Rapporteurs / Rapporteuses : Anna Dolfi, Jean-Claude Zancarini

Résumé

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Avec l’essor du néo-féminisme en Italie à la fin des années 1960, un genre littéraire se développe rapidement : le roman féministe. Souvent relaté à la première personne, il présente des parcours de femmes aux prises avec une société patriarcale qui les opprime et dont elles tentent de se libérer. Dès ses premières oeuvres, Dacia Maraini s’inscrit dans cette veine narrative. Elle en fournira les exemples les plus célèbres (notamment avec Donna in guerra en 1975) et en assurera la diffusion même après la fin du féminisme militant dans les années 1980 avec des oeuvres moins marquées idéologiquement mais toujours inscrites dans une visée de dénonciation des inégalités. À mi-chemin entre création littéraire et engagement politique, les récits féministes à la première personne de Dacia Maraini s’attachent tout particulièrement à la question du corps, interface entre soi et les autres, entre le privé et le politique. Considérant la période 1962- 2001, ce travail montre comment l’auteure investit et questionne les territoires du genre, de la sexualité et de la maternité par le biais de fictions mais aussi d’oeuvres autobiographiques. Dans une optique pluridisciplinaire empruntant à la fois les outils de l’analyse littéraire et de l’histoire des idées, le je des récits du corpus est analysé en tant que modalité énonciative spécifique mais aussi en tant qu’instrument performatif de diffusion du féminisme marainien, dans un rapport circulaire entre art et société, entre culture et pouvoir.