Prise en charge des vieillissements, solidarité sociale et intergénérationnelle. : Le cas d’un EHPAD privé comme entité collective.
Auteur / Autrice : | Iris Loffeier |
Direction : | Nicole Ramognino |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sociologie |
Date : | Soutenance le 13/06/2013 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille |
Ecole(s) doctorale(s) : | École Doctorale Espaces, Cultures, Sociétés (Aix-en-Provence) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire méditerranéen de sociologie (MMSH, Aix-en-Provence ; 1996-2020) |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Nicole Ramognino, Vincent Caradec, Albert Ogien, Philippe Vitale |
Mots clés
Résumé
À l’intersection entre différentes spécialités sociologiques, cette recherche vise à saisir les normes qui contribuent à construire la catégorie des personnes âgées dans l’un des lieux extrêmes de sa « mise en problème » : la maison de retraite. Une pluralité de savoirs spécifiques (médicaux, psychologiques, sociologiques…), se réunit et trouve son application à l’intérieur de ces « domiciles de substitution ». En s’appuyant sur des données discursives issues d’entretiens avec les professionnels et de documents officiels, mais également d’une observation participante dans un EHPAD, l’enquête cherche à analyser les liens entre connaissance, normes et (re)production de l’ordre interactionnel impliquant des personnes âgées. Cet ordre interactionnel se définit à plusieurs niveaux. D’une part, des normes formelles font l’objet d’un travail politique et de production par une instance nationale nouvelle : l’Anesm, qui édite depuis 2008 des « guides de bonnes pratiques professionnelles ». D’autre part, des normes et des règles sont produites en situation à l’intérieur de l’établissement. Cette recherche vise à toucher plus largement la question de l’inscription sociale des personnes âgées, dans le cadre de la constitution d’un lien social intergénérationnel en maison de retraite. La « protection » des personnes ne peut en effet se penser indépendamment de celle des travailleurs à qui il incombe de produire leur « bien être » tandis que les normes qui conduisent cette production se révèlent parfois contradictoires entre elles.