Le capital social dans le contexte du développement : quelle mesure et quel impact pour l'empowerment des femmes en Indonésie?
Auteur / Autrice : | Eleonora Lollo |
Direction : | Patricia Augier, Virginie Vial |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences économiques |
Date : | Soutenance le 09/12/2013 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences Economiques et de Gestion d'Aix-Marseille (Aix-en-Provence ; 2000-....) |
Jury : | Président / Présidente : Luca Andriani |
Examinateurs / Examinatrices : Patricia Augier, Virginie Vial, Luca Andriani, Jean-Pascal Bassino, Jean-Louis Arcand | |
Rapporteur / Rapporteuse : Jean-Pascal Bassino, Jean-Louis Arcand |
Mots clés
Résumé
Le capital social est un concept de plus en plus populaire en économie mais des ambiguïtés persistent quant à la manière de saisir l'aspect ''social'' de la vie humaine et d'interpréter le terme ''capital''. Par rapport aux précédents travaux, cette thèse fournit des outils analytiques nouveaux pour identifier et mesurer le capital social et étudier son rôle dans le bien-être individuel. Dans une perspective théorique, ces outils apportent un éclairage sur les raisons de ses différentes interprétations. Nous définissons d'abord le capital social comme l'ensemble des attentes et obligations que les individus accumulent lors des interactions et identifions trois dimensions le composant: l'homogénéité entre individus, la fréquence des contacts et la hiérarchisation des relations. Ces dimensions sont responsables de la fonction de coordination, attribuée au capital social, et du vaste éventail d'effets observés jusqu'à présent. Ce cadre est opérationnalisé à l’aide d’une mesure d’un index multidimensionnel au niveau individuel en Indonésie et un lien avec l'approche des capabilités est établi avec pour objectif de mieux identifier les canaux à travers lesquels le capital social impacte le bien être d’individus. Dans une perspective empirique, une étude des déterminants de l'empowerment des femmes est ensuite proposée avec, comme principale variable explicative, le capital social. Cette thèse démontre que le capital social est, tout d’abord, un concept fondamental dans la compréhension de la capacité à agir et dans le bien-être d’individus et que, de plus, celui-ci peut générer des effets négatifs sur l'empowerment des femmes, simultanément à ses effets positifs et prépondérants.